15.12.19

Valérie DELARUE du 20 décembre 2019 au 10 janvier 2020


 Plonger les mains dans l’argile, c’est construire et préserver un monde à soi, à l’abri de la frénésie de celui qui nous entoure. C’est un acte animal, charnel où le geste dit paradoxalement l’humain. Il révèle la question du corps et de son impact dans la glaise. La matière souple que j’étire sous mes doigts devient peau, ossature, un univers invisible et souterrain fait de tendons et de muscles. Il est fragile et éphémère, mais je m’y promène comme le long d’un sentier qui sent l’odeur de la tourbe et qui m’enveloppe.
Le contact avec la matière est une façon d’être au monde coûte que coûte.



                   Le site de Valérie Delarue ici
                         Son Hublot du soir





7.12.19

Diane de CICCO / Philippe TEISSIER / Gagarine le 13 décembre 2019


 Notre installation à la cité Gagarine a été inspirée par la découverte d'objets et de documents dans un appartement autrefois habité par une femme et son fils, tout deux disparus. Personne n’étant venu récupérer leurs effets personnels, nous avons voulu répondre en quelque sorte à ce manque et faire de l’installation un lieu de mémoire pour ces personnes. Ces objets, vêtements et papiers d’un autre temps et voués à disparaître comme leurs propriétaires ont été la source d’une narration poétique et plastique, témoignage d’un quotidien dans lequel chacun pouvait se reconnaître, un appel à la mémoire collective.
Cette version "Hublot" de l'installation originelle a pour but de partager encore un peu le souvenir de Gagarine avec les habitants d'Ivry.



                  Le site de Diane de Cicco ici                                    Le site de Philippe Teissier

                         Leur Hublot du soir

2.12.19

Pierre MARKOVIC le 06 décembre 2019


Je remplis des carrés, j'y crée des histoires.
J'harmonise, je rythme, je ponctue, j'accorde.
Huile, peinture, graphisme, trait, collage et le support lui-même, impriment la mélodie picturale.
J'explore dans la forme comme dans l'idée, des systèmes et des modes harmoniques parfois minimalistes, parfois incongrus.



 
                  Le site de Pierre Markovic ici

                         Son Hublot du soir

24.11.19

Malala BEARI le 29 novembre 2019


- Malala, après tes voyages, dans l'espace, avec la scénographie, et dans le temps, avec le roman graphique et le cinéma d'animation, tu reviens à quelque chose de fixe et de plat: le tableau. À un endroit que je pourrais qualifier de méta pictural...

- Oui enfin... sans employer de gros mots, disons que je m'intéresse à tout ce qui constitue l'acte de peindre, avant de peindre même : tendre une toile sur le châssis, fabriquer la peinture. Je bricole les éléments de base, le support, le bois, la toile... je prends des tissus qui n'étaient pas du tout destinés à être utilisés pour ça, du jersey de soie, de la laine, parfois transparents, élastiques, fragiles, troués, filés, détricotés. Je fabrique du médium à peindre avec de la cire d'abeilles... le travail de petits animaux, comme le ver à soie ou les abeilles, est donc mis à contribution.

- ...des abeilles ?

- Oui. Dans ma dernière série, les petits animaux sont à l'honneur, même si on ne les voit pas. Ce qui est représenté, ce sont des moments festifs, avec des humains, qui se promènent dans des paysages par temps clair, se retrouvent entre amis pour un vin d'honneur sous les frondaisons. Le support des peintures a été filé, saccagé, laissant apparaître des trouées plus ou moins inquiétantes. Des vides qui atteignent les humains, les ciels, les feuilles, des mailles qui filent comme des petites comètes. Les traces de vide peuvent être les trajectoires d'abeilles et d'insectes, peut-être en train de disparaître, c’est peut-être leur absence que l’on voit ! Une raréfaction qui menace notre existence et nos déjeuners sur l'herbe.

- Et tes prochains projets ?

- J'ai commencé une série sur les vers de terre.



                   Le site de Malala Béari ici

                     Son double Hublot du soir


16.11.19

Stéphane FROMM le 22 novembre 2019


Elle est là devant moi, discrète, à peine esquissée, presque suspendue et flottante sur un fond sombre dilué délicatement de ton noir légèrement bleuté. Elle est là tel un petit éclat de lumière blanchâtre, raffinée et tremblée plus que dessinée. Un effleurement, presque une évanescence. C’est une cigarette, m’affirma-t-il. Elle eût pu être souche, boîte, lunette, foule. Elle ne deviendra jamais cendre et ne s’éteindra pas car elle demeure avant toute autre chose peinture, et magnifiquement peinture. C’est son essence même. Elle ne deviendra pas puisqu’elle est déjà. « Ce qui fait la noblesse d’une chose, c’est son éternité », dit Leonard De Vinci. C’est aussi lorsqu’elle est grande et incarnée, ce qui fait la noblesse de la peinture. Lui, c’est Stéphane Fromm, artiste discret, réservé, d’une honnêteté de cœur et d’esprit rares, et peintre très talentueux et inspiré. C’est d’ailleurs cette très grande élégance pourtant fragile, perçue simplement, qui, lorsque vous découvrez sa peinture, vous enlace et vous émeut profondément.
Une évidence humaine et picturale. Aucun artifice, aucun bruit, nulle dissonance, aucune fureur ou pesanteur ne vient accabler votre regard. Nous sommes à l’abri de toute intrusion malvenue, il n’y a plus qu’à voir, se laisser porter et envelopper par une perception des êtres et des choses, ténue et sensible. Un accompagnement guidé par la main d’un artiste convaincu de la nécessité de peindre. Et lorsque le rouge arrive parfois, aucune violence, c’est pour mieux cerner la chose à voir avec  pertinence et subtile délicatesse.
(…)

Denis Martin
Extrait du catalogue de l’exposition à la Galerie Convergences

Souche, huiles et encres sur toile 2019
Ultima sigaretta, encres et huiles sur papier 2019
Die ungebornen Enkel, encres et huiles sur papier 2019

         Le site de Stéphane Fromm ici, son Instagram ici,                         le site de la galerie convergences


                         Son Hublot du soir

10.11.19

Michelle HÉON le 15 novembre 2019


Mes installations exposent son spectateur au beau milieu de fictions aussi poétiques que dramatiques. Les sculptures, images fixes ou projetées, prennent appui sur les spécificités du lieu et s’inscrivent dans la topologie de l’espace pour créer des événements et des parcours contemplatifs.
  « L’univers géo-poétique de Michelle Héon se construit à partir d’explorations d’espaces physiques plus imaginaires qu’inachevés. L’artiste  conçoit son espace comme un vaste territoire maritime, vu d’en haut, une espèce de cartographie flottante constituée d’archipels d’îles, désertes bien sûr, et d’embarcations chancelantes. La vidéo d’un petit bateau sur l’eau, projeté comme à travers un hublot, donne l’occasion de méditer à ces lieux vagues où se mêlent la fragilité de l’incertain à la frivole illusion d’une permanence et renvoient à la conscience d’un drame sous couvert de formes légères. »

Sabine Barbé, historienne de l’art.

A propos de l’installation, Quarante et un degrés, vingt-trois minutes, dix-neuf secondes Nord. Deux degrés, neuf minutes, trente-deux secondes Est, réalisée à la galerie d’art de l’Alliance française, Sabadell, Catalogne.

                  Le site de Michelle Héon ici
                         Son Hublot du soir




1.11.19

Alexandra CHAUCHEREAU le 08 novembre 2019


      Alexandra Chauchereau travaille sur l’identité, la mémoire et les faux-semblants. 
Dans la lignée de cette recherche, survient la rencontre de l’artiste avec le 
carnet de guerre de son grand-père paternel.

      « On a tous quelque part une petite valise qui nous attend.
Moi, elle était sagement rangée dans la cave de mes parents. Je l’ai découverte à l’occasion d’un déménagement. Elle était là depuis des années, avec son étiquette écrite de la main de ma grand-mère : papiers divers concernant divers évènements à vérifier.
C’était une invitation, je l’ai ouverte. 
Et là, parmi des trésors de mémoire, le carnet de guerre de mon grand-père paternel.
J’ai immédiatement su que j’allais travailler sur ce témoignage. 
Après le déchiffrage et la retranscription du carnet, le besoin d’aller sur les deux champs de bataille décrits par mon grand-père : le front de Woëvre et la butte de Vauquois.
J’ai pris des photos de ces lieux afin de les peindre tels qu’ils sont aujourd’hui et y intégrer, en décalage, les écrits du carnet portant spécifiquement sur ces lieux.
Les textes sont reproduits avec ma propre écriture ou celle de mon grand-père projetée sur le support. Avec ses mots, ma main trace ce que sa propre main a tracé il y a cent ans. L’œuvre achevée, le texte peut avoir été partiellement ou totalement recouvert. C’est l’acte d’avoir mêlé nos deux écritures qui importe.
Un travail de mémoire et une rencontre aussi. »

 



          Le site de Alexandra Chauchereau ici, son FB







20.10.19

Christine SMILOVICI du 25 octobre au 08 novembre 2019

Mon œuvre se définit comme une exploration de processus psychiques, notamment liés à des « traumas » ou attachés à l'histoire familiale . Mais plus généralement, elle est le témoin de notre rapport à soi et au monde environnant, immédiat et familier ou même plus lointain, questionnant incessamment nos attaches ou nos points de rupture avec les êtres passants, humains et animaux, dans une temporalité élargie.

 « De manière ironique ou plus grave, Christine Smilovici est l'artiste des traces. Chaque série devient un chapitre d'enquêtes filées entre magasin de curiosité, palais des glaces et lieux d'absence. »                               J.P. Gavard-Perret, Le Salon littéraire, mars 2016.


« Des identités devenues invisibles, des corps fondus dans des auréoles de couleurs. Des cachettes graphiques pour se protéger du regard de l'autre. »
                                                                       Emilie Chaudet, Les Petits matins de France Culture, 09/05/2017.

« On s’interroge, on s’amuse à deviner le sens caché : l’humour qui en émane a le pouvoir d’un onguent. »                                  Anne Malherbe,  Les Publications d'Occhiata, octobre 2015.




            Le site de Christine SMILOVICI ici,son FB

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13.10.19

Le NeoConsortium 18 octobre 2019


Le NeoConsortium

Leader sur le marché des formes plastiques à haute ubiquité

Le NeoConsortium est une entreprise multinationale qui, en standardisant, rationalisant et industrialisant la création artistique, est devenue le leader mondial sur le marché de l’art contemporain. Grâce à la rigueur de ses process et à l’excellence de ses collaborateurs, le NeoConsortium est en mesure de garantir 24H sur 24, 7 jours sur 7, une production artistique de haute qualité.
Son produit phare, le Moduloform est un polyèdre irrégulier qui fait l’objet d’une innovation plastique et conceptuelle permanente. A la pointe du développement artistique contemporain, le Moduloform est leader sur le marché des formes plastiques à grande ubiquité.
Le NeoConsortium élargit en permanence son champ d’intervention artistique. Découvrez l’ensemble de nos solutions plastiques sur notre site internet : NeoConsortium.com !
A l’occasion de son installation au Hublot, le Neoconsortium présentera son nouveau service dédié à l’Anthropocène : le Bureau de l’Anticipation des Désastres.



                   Le site du NeoConsortium ici

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