5.7.24

Guillaume LAVIGNE du 12 juillet au 06 septembre 2024

Voilà plus de vingt ans que Guillaume Lavigne peint et grave. Des formes et des volumes. Des êtres et leurs enveloppes. Des visions denses, très personnelles. À l’huile et à la gouache. À l’eau-forte et à l’aquatinte. Sur le papier et sur la plaque de métal. Au pinceau et à la pointe sèche. Vingt ans que, comme des dons chuchotés, l’artiste nous offre ses épiphanies.   


Sur un mur de l’atelier, dans la lumière d’un après-midi de janvier sont réunis les realia du peintre, sept petites toiles qui sont les dernières nées de ses œuvres. Pinceaux dans un pot, brosses et tubes isolés sur un fond troublant. Peinture dans la peinture, peinture de la peinture. Autoportrait du peintre réfracté en ses outils et en sa création. 


Ces toiles intimes, au plus près de lui, de son quotidien et de son métier, de son être et de ses rêves, de ses certitudes et de ses recherches, on les attendait. Depuis longtemps on attendait de faire leur connaissance. Elles ont la gravité des œuvres essentielles. On y sent l’artiste à l’aise. Son regard posé sur son quotidien atteint à une intensité nouvelle. En fixant les quelques objets comptés qui le relient le mieux au monde, il ne manque pas de se livrer. Ces pinceaux au garde-à-vous, ce tube de peinture écrasé par un pouce qui ne doit pas être loin, ces brosses plus ou moins lourdes et plus ou moins soyeuses magiquement épinglées sur le vide, autant de révélations. De l’intimité que l’artiste entretient avec la création.   

 Les épiphanies de Guillaume Lavigne (extrait) / Vincent Simonet


Le site de Guillaume LAVIGNE ici

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                      Son HUBLOT du 12.07.2024
 


24.6.24

Mohamed AKSOUH du 28 juin au 12 juillet 2024

Aksouh appartient à la « génération des années 30 » qui, sur le sol immémorial d’une abstraction commune aux expressions berbères et arabes, cristallise au long des années 50 la modernité picturale en Algérie.

[…]

Parmi le pays pur des formes et des couleurs Aksouh va s’engager, à partir de sa densité méditerranéenne, dans l’exploration non-figurative de la lumière même. Son itinéraire semble commencer au bord des rivages familiers, des lueurs qui traversent leurs profondeurs d’émeraude […]. Puis sa peinture, au long des années 70, ouvre le champ du regard, dans une autre distance le fait accommoder au beau milieu du jour sur le tissu sans faille du visible. 

[…]

Univers d’affleurements, mosaïques à demi-effacées, strates de pierres se levant du fond d’anciens murs, cailloux ou galets sertis dans la poussière des chemins comme dans les marbrures de la vague : aucun titre ne vient enfermer la vision, la peinture d’Aksouh jamais n’identifie les lieux du monde dont elle se trouve comme accueillir obliquement la rumeur.

 

AKSOUH, le nacre de l’être [Extrait de] / Michel-Georges Bernard




Le wikipédia de Mohamed AKSOUH ici



       Actuellement au Musée d'Art Moderne, une oeuvre de Mohamed AKSOUH 

  est présentée au sein de l'exposition collective



Et bientôt Galerie CONVERGENCES


                                                                         
                      Son HUBLOT du 28.06.2024
                      Son HUBLOT du 05.07.2024

7.6.24

Isabel AGUERA du 14 au 28 juin 2024

Isabel Aguera, diplômée de l’Ecole nationale des Beaux-arts de Paris, peint depuis plus de trente ans. Son travail ayant attiré rapidement l’œil de collectionneurs et d’agents étrangers, ses œuvres voyagent à travers le monde entier et sont présentées dans de nombreuses foires et galeries hors de nos frontières. Dès lors, elle se consacre entièrement à sa pratique artistique et se nourrit de nombreux voyages, ayant une prédilection pour cette Babylone contemporaine qu’est New-York où elle se mêle au foisonnement des différentes scènes artistiques underground. La ligne de front entre réel et imagination est souvent à l’ouvrage dans le travail d’Isabel Aguera d’où un élément figuratif central qui, de son propre aveu, lui permet de garder prise avec la réalité première qui est donnée à voir à notre rétine. De cet élément, un bouillonnement sans contraintes emprunte alors une route constituée de hasards et d’accidents afin de faire jaillir un langage pictural hors des contrées balisées du langage et de la narration. Durant l’acte de création nait alors une peinture qui se raconte autant qu’elle conte. 

Investiguant les territoires de sa mémoire, prospectant des univers fantasmés où l’invention et la découverte de nouvelles écritures est le moteur, Isabel Aguera conserve toujours comme fil d’Ariane dans sa démarche plastique la composition ; l’agencement de chacune de ses œuvres découlant d’un travail préparatoire constitué d’innombrables esquisses et croquis où le geste est guidé par le désir d’un trait qui se suffirait à lui-même, presque déconnecté de toute pensée, où peinture et écriture se côtoient. De ces épreuves, telle une œuvre architecturale les fondements étant alors posés pour le basculement créatif nécessaire à la réalisation de ses toiles. Loin de s’enfermer dans un processus de création balisé et routinier, Isabel Aguera s’astreint à repousser toute zone de confort qui ampute souvent les régénérations et possibles mutations, cherchant ainsi à se réinventer en prospectant des territoires propices à de nouvelles écritures... De celles-ci naissant souvent la liberté, cette dynamique nécessaire à l’exploration où les chemins de traverses et les prises de risques sont constants. Ne se souciant pas du regard du spectateur ni du résultat, le trajet qui amène à l’œuvre est aussi important que l’œuvre achevée elle-même.    

                                                                                                    Romain'Grieco'ANTHROPART 


                     Le site de Isabel AGUERA ici
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                     Son HUBLOT du 14 juin 2024
                    Son HUBLOT du 21 juin 2024


24.5.24

Guillaine QUERRIEN du 31 mai au 14 juin 2024


Ce qui m'émeut dans un dessin de paysage, ce sont les traces indescriptibles, indicibles et pratiquement invisibles, de mon rapport à l'espace dessiné à cet instant là. L'état de captation dans lequel je suis, l'étonnement d'une lumière, un reflet, une posture, un bruissement, dans un lieu avec lequel j'ai une relation très intime, mais qui me surprend toujours. Une manière de se perdre totalement dans la perception, en laissant de côté la représentation. C'est là que reproduire, ou même utiliser ces dessins que l'on appelle parfois préparatoires, devient si difficile.

A l'atelier, comment retrouver cette émotion-là, cette immersion qui permet de "lâcher" en gardant pourtant une certaine complexité des formes, une construction d'espace, une limpidité des couleurs ? Sans doute le rapport à la "matière peinture" prend-il le relais, créant l'étonnement, la conversation et même souvent la lutte, qui finalement fera que l'œuvre gardera quelque-chose de ce "vivant" là. Une petite trace de ce rapport au monde.


Le site de Guillaine QUERRIEN ici
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Son HUBLOT du 31.05.2024
Son HUBLOT du 07.06.2024