11.10.24

Edith LANDAU du 18 octobre au 01 novembre 2024

Pourquoi la photographie ?

J’ai découvert un appareil photo dans l’appartement de mes parents vers l’âge de 12 ans. 

La photographie est devenue alors l’outil d’expression qui m’accompagne encore aujourd’hui.

Il est un partenaire que je tiens par la main et qui me prend par le cou.

Pour ma part, en immobilisant l’instant, la photographie fonctionne comme un journal sauveur de la mémoire. Elle répond à la nature consciente ou inconsciente selon une dimension individuelle ou collective. 

Elle permet de raconter, de dénoncer, de rêver. De se disperser ou de se dévoiler, d’extérioriser, d’être objectif ou dramatique, être dans une surenchère affective, ou dans une retenue poétique.

Elle peut être un ennemi comme un ami en fonction de celui qui réalise et de celui qui regarde.


Votre « nature terrestre » lève un voile sur la nature animale dans son environnement. Que voulez-vous montrer ?

Chaque animal vit dans un monde propre à son espèce.

Il n’est pas doté du même langage que nous les humains, néanmoins ça ne retire rien à l’expression du sensible lorsque l’animal nous regarde.

Je guette cet instant troublant et privilégié qui semble traverser la barrière qui nous sépare tout en gardant son origine propre d’animalité.

 

Votre représentation des animaux familiers peut parfois être inquiétante. 

Est-ce volontaire ?

En redonnant à l’animal sa présence singulière dans son environnement, le caractère troublant de certaines photos vient peut-être d’un sentiment d’une étrange proximité entre nos deux conditions. 

À d’autres moments au contraire, l’être familier que nous connaissons, réintégré dans sa condition animale, devient étrange et inquiétant.


Interview complète d'Édith Landau pour le magazine Corridor Elephant à retrouver pages 16 à 25 

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                      Son HUBLOT du 18.10.2024






26.9.24

Vincent PUREN du 04 au 18 octobre 2024

Une proposition au dialogue entre sensualité et regards.

Pour amorcer ce dialogue, Vincent Puren réalise des œuvres où l’Humain est au cœur de son travail à travers, principalement, la peau et le portrait… 

La nature sensuelle de la peau est pour lui un langage à part entière. La peau est notre enveloppe charnelle, notre frontière physique avec le monde extérieur, mais c’est aussi notre première expérience sensorielle à travers le sens du toucher. 

Le toucher, un langage à la fois unique et universel. Peindre des corps et la peau. 

Son obsession, consiste à capturer ce langage avec l’envie de réveiller un inconscient émotionnel, mais surtout avec l’envie de communiquer avec le regardeur d’une manière profonde et intime. 

Cette sensualité cutanée est également liée pour lui aux souvenirs, aux fantasmes et aux rêves. Un travail sur la temporalité des expériences émotionnelles que nous avons vécues ou nous ne vivrons peut-être jamais… C’est pourquoi l’objet ne doit pas être trop explicite, il faut que l’œuvre suscite une interrogation, un doute. 

Ce désir de dialogue passe également à travers des regards échangés. La réalisation de portraits en peinture, sujet qui traverse les siècles depuis l’Antiquité, lui permet de capter ces regards. En continuant à perpétuer la tradition picturale du portrait il cherche là aussi, comme avec la peau, à créer une connexion, à dialoguer avec les autres mais aussi avec lui-même.


Vincent Puren vit et travaille à Clichy (92). Artiste plasticien, formation arts graphiques à l’École de l’image des Gobelins de Paris.

 

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                      Son HUBLOT du 04.10.2024
                      Son HUBLOT du 11.10.2024





14.9.24

Natalianne BOUCHER du 20 septembre au 04 octobre 2024

Ce travail de dessin au fusain de la série Chemin ainsi que la série photo Paysages apprivoisés traitent de notre rapport sensoriel et métaphysique à la nature. Je dessine des paysages désertiques qui se rapprochent de la texture d’une peau et photographie des montagnes avec une démarche similaire à celle pour un portrait. Dans la série Chemin, le travail sur une image fixe est abordé comme une unité qui fait partie d’un mouvement et je propose pour cela des dessins sous forme de triptyques qui tracent un chemin continu. 

Je tente de transmettre la sensation du corps éprouvé par l'extérieur (textures, plis, volumes) et une interrogation sur ce que représente le désert et l'érosion. Le désert comme expérience enivrante à un espace brut et aux éléments naturels, mais également une expérience faite de crainte au regard des dégâts de l’anthropocène, dont la désertification croissante en est un des témoins.


Née en 1988 au Mexique, Natalianne grandit en France et se forme à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) en Cinéma d’Animation. Elle réalise des courts-métrages hybrides, des clips musicaux, explore les effets spéciaux pour le cinéma et filme pour le théâtre et la danse. Actuellement, Natalianne se concentre sur son travail de plasticienne (fusain, photo et peinture à l’huile), et développe un court-métrage de fiction en animation au fusain, «Ton Feu» avec Guillaume Le Pape. 

Le film est en recherche de production(s).



                Le site de Natalianne BOUCHER ici

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                      Son HUBLOT du 20.09.2024

                     Son HUBLOT du 27.09.2024

            


30.8.24

GUACOLDA du 06 au 20 septembre 2024


Guacolda est une artiste française née au Chili de parents français. Son prénom, Guacolda, est celui d'une princesse indienne légendaire, ce qui influence profondément son œuvre artistique. Influences de la peinture classique à l'art néo-pop, le fil conducteur de toutes les œuvres de Guacolda - gravures, peintures, vidéos, dessins - est le trait. Il les lie, symbolisant souvent "lien", "empreinte" ou "vibration". Agissant comme un générateur d'événements inattendus, le trait tisse un sens dans son travail.

 

Guacolda est une artiste transdisciplinaire, diplômée de l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Paris et des Beaux-Arts de Barcelone. Elle est régulièrement invitée en résidence d'artiste ; à Tokyo, à Lisbonne, au Liban, etc. Elle utilise divers médias : la peinture, la gravure, la photographie et la broderie, cette dernière étant un médium qu'elle continue d'explorer et de réinventer. Ses œuvres se trouvent dans diverses collections privées et institutionnelles. 

Guacolda vit et travaille en France, près de Paris. 

Son travail a été présenté dans le livre De Fil en Aiguille (2018) de Charlotte Vannier.  


Démarche 

Ce qui fonde le travail de Guacolda c’est le trait. Le trait en tant qu’empreinte, lien, vibration ou trame. Le trait sillon gravé dans la plaque, le trait de surface, dessins et peintures, ou le trait-fil fait matière. Son travail invoque des corps et des portraits d’hommes, de femmes, des figures références de l’histoire de l’art, des autoportraits, au travers de trames et de superpositions. Elle fusionne par exemple des figures de la culture religieuse avec des références modernes telles que des acteurs de cinéma, des personnes de son entourage. Son approche artistique se veut une invitation à interpréter le trait, le détail dans chaque œuvre. Les trames de ses créations, traits de peinture, d’encre ou de fil, créent une vibration. Brouiller les limites, les figures, les réalités pour proposer une autre vision du réel, libre d’interprétation.

 

Article de Laure Perny pour Le Parisien 


              Le site Fiber Art Fever de GUACOLDA ici
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                      Son HUBLOT du 06.09.2024
                      Son HUBLOT du 13.09.2024