28.3.22

Jeanne RIMBERT du 1er au 15 avril 2022

La sculpture, une manière de fossiliser un instant imaginaire au sein d’une réalité physique.

Les espaces intérieurs et les paysages extérieurs que je traverse sont, au hasard des découvertes, les déclencheurs de mon travail d’installation. Je transforme ainsi l’espace, en créant pour lui un imaginaire, mon imaginaire, que j’y installe.

Utilisant la faïence ou le grès, je cherche par mon travail à questionner la place de la céramique dans l’art contemporain. Médium récemment revisité, la terre devient tour à tour peinture, sculpture, installation, architecture ou encore performance. Chacun de ces univers ne ressemble aucunement au précédent, le choix des formes plastiques s’adaptant à mes réflexions théoriques.

Mon travail évoque néanmoins assez systématiquement une certaine violence : violence de l’être humain sur la nature. violence d’une civilisation qui s’auto-dé-truit.

Je déstructure et restructure des visions composites, des fragments, modelant ainsi de nouveaux paysages. De nouveaux univers, qui oscillent entre le souvenir de ce qui a été et l’espoir de ce qui sera. 


- texte sur l'installation :

Les nymphéas, ou la question du lien perdu entre l’homme et la nature. 
Les impressionnistes, Monet, l’ère industrielle, la civilisation urbaine, Disney.
Là, maintenant, tout, tout de suite.
 
C’est pop, c’est fluo, c’est rigolo. Dynamique, joyeux, rose vert bleu.
 
Jolies couleurs magiques et effervescence graphique.
 
C’est comme le dessin de Mickey qu’on avait au fond de notre assiette en plastique.

Depuis on en a mis des couches de laque pour briller en surface.
 
L’arbre n’a plus de feuille, l’oiseau est collé dans sa flaque,
 
le lapin n’a pas l’air bien.
 
Remettons des paillettes et de la poudre de perlinpinpin.
L’humanité est devenue assez étrangère à elle- même
 

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12.3.22

Hélène MILAKIS du 18 mars au 1er avril 2022

Fresques d ’imagination

Enfant, C’est avec les mains dans la glaise que j’ai commencé. Aujourd’hui, une large brosse balaye la surface, c’est avec énergie que je me lance dans l’ouvrage. Mon geste accompagne ma pensée, les deux se déroulent sur le support pour ne plus faire que lignes et formes avec peu de couleurs. Il y a parfois le collage (papiers récupérés), la craie, l’encre qui interviennent pour soutenir et appuyer mon propos dans cet espace où je crée, la toile.

Je me laisse porter par mon imaginaire, ma mémoire et me nourris de ce qui m’entoure, de ce qui me touche et me saute aux yeux.

Un ensemble apparaît petit à petit, ce n’est plus moi qui décide mais la peinture.

C’est l’instinct qui se fige, des bribes de passé, de présent, d’avenir (?) qui surgissent et se posent.

Emotions que je ressens face au spectacle que m’offre ce monde avec ses « drôles d’histoires, ses drôles de coins » qui peuvent-être autant de toiles de fond pour une peinture.

Ma peinture raconte ma vision des choses, l’être y est omniprésent à travers une silhouette, un buste, un corps morcelé, rose, rouge, il y a aussi des visages humains, des visages d’animaux, des ruines antiques et parfois un vague paysage. Peinture trouée par l’apparition de ces êtres qui désarment tout ce qui était là, toute violence, toute velléité, toute intelligence pour nous mettre à nu devant le monde et des êtres vivants.

Des chiens, des chevaux, des taureaux (le minotaure), des hommes, leurs présences me touchent et me bouleversent, c’est à travers leur regard innocent qui n’a pas de valeur à défendre contre nous, un regard totalement désarmé face à ce qu’ils voient, ce à quoi ils assistent, ce qu’ils vivent et appelle de la part du spectateur la même innocence.

Ce sont leurs regards, leurs attitudes qui parlent s’expriment, nous dévoilent leurs pensées, leurs quêtes.

La vie se déroule telle une multitude d’œuvres que ce soit sur papier, sur toile, de petits formats ou au contraire de très grands, les chevaux, les chiens, les hommes ponctuent, animent la composition racontent avec leurs corps, leurs regards.

Corps, regards touchants, désarmés, intenses, qui interpellent, qui interrogent.

C’est une fresque d’imaginations, fresque de vies, pas besoin de paroles, d’explications, de preuves, il suffit juste de les voir.


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