25.2.15

Pierre RABARDEL, 27 février 2015

Tes Êtres-G n'imposent rien, c'est la force de leur présence.
Silencieux, ils nous observent sans même nous demander attention.
Sans rien dire, ils témoignent. Mais de quoi ? Ils décalent. Leur exigence est grande, ronde et infiniment patiente.
La présence du sculpteur s'est effacée pour que leurs formes nous appellent sans un geste, par le temps mystérieux qu'ils enferment en eux, par les liens fluctuants qu'ils tissent entre eux, sans bouger.
Leur discrétion m'invite à l'attention, ce n'est pas parce-qu'ils sont beaux que je les regarde. Je tends l'oreille, je perçois comme un chuchotement profond, intense et compact. La vie minérale et végétale s'embrasse dans leur sein. Ils attendent peut-être que notre regard d'humain mette leur cœur en route.

                                                              Françoise Wittmann








le site de Pierre Rabardel ici

9.2.15

Mathilde PHILIPPON-AGINSKI, François DARRASSE, 13 et 20 février 2015

Le cinéma d’animation est notre moyen habituel d’expression ; Mathilde* invente des films animés de sables mouvants, et François quand il n’accompagne pas les autres, afin que ces autres, justement, réalisent des films dans des écoles et ailleurs, poursuit quelques sombres recherches photographiques.
Au hublot, comme en octobre 2013 pour les nuits blanches à la galerie Fernand Léger, une machine à hybrider les images de nos deux manières (photographies bizarroïdes, et dessins de poudre) sera installée.

La machine maritale pourra-t-elle rentrer dans le logement exigu de cet œil de bœuf ? Si tout passe, la figure d’Artaud encore devrait planer sur Voltaire.










 Images hybrides réalisées à quatre mains chamailleuses ; dessins de sables, éléments naturels, et photographies, le tout mélangé à l’aide de deux rétroprojecteurs.




pour voir les films de Mathilde, c'est ici et ici

3.2.15

ARANTHELL, 6 février 2015


Née en 1987 à Paris, Aranthell vit et travaille en Île-de-France. Après un Baccalauréat Arts Appliqués, elle étudie les Arts Plastiques et l’Esthétique en double cursus à Paris 1 Sorbonne.
En 2012, elle créé le Collectif Plasma avec deux autres plasticiens ; elle est représentée par la Micro Galerie (Paris 9
e) depuis 2014.
«L’objet n’est plus d’interroger, mais de montrer, de donner à voir.
Une exhibition froide et impudique, comme un chirurgien qui met à jour une tumeur. Il l’extirpe, la concrétise alors qu’on la savait là, qu’on la sentait, qu’on l’éprouvait, mais toujours sans la voir puisque contenue, en soi. Elle existe pour la seconde fois, et pour la première on la découvre, entière et autonome.
Il s’agit d’être à la fois comme chirurgien et patient de notre réalité, pour pouvoir l’éprouver avec l’implication d’un vivant, et l’analyser avec le recul du spécialiste.
J’ausculte.
J’explore la place du banal dans notre société, à l’échelle individuelle. Je le regarde notamment au travers des prismes de la consommation, du jeu et du non-évènement, trois grandes catégories d’(in)activité dans la vie de l’occidental lambda - dont je fais partie. Il n’est pas question de sujets, mais de lieux communs dont l’exploration est devenue nécessaire, tant nous y sommes enlisés. Il s’agit de faire de ces lieux communs des objets de réflexion.
L’Homme est en toile de fond de chacune de mes réalisations, sans qu’aucune figure humaine ne soit jamais représentée. La « Chose » devient sujet et prend corps de manière frontale, comme pour la faire glisser de l’anecdote vers l’évidence. Elle devient un révélateur.» 











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et aussi la Micro Galerie

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