22.6.11

Pauline CASTAING, 24 juin 2011

Premier volume de la Série noire...



« Je suis un homme invisible. Non, rien de commun avec ces fantômes qui hantent les romans d’Edgar Allan Poe. Rien à voir, non plus, avec les ectoplasmes de vos productions hollywoodiennes. Je suis un homme réel, de chair et d’os, de fibres et de liquides – on pourrait même dire que je possède un esprit. Je suis invisible, comprenez bien, simplement parce que les gens refusent de me voir. Comme les têtes sans corps qu’on voit parfois dans les exhibitions foraines, j’ai l’air d’avoir été entouré de miroirs de gros verre déformant. Quand ils s’approchent de moi, les gens ne voient que mon environnement, eux même, ou les fantasmes de leur imagination – en fait ils voient tout et n’importe quoi, sauf moi.»

Ralph Ellison, Homme invisible, pour qui chantes-tu ?, 1952, Grasset


Retrouvez le travail de Pauline Castaing sur son site et la pièce présentée

Série noire, 1er volume
2011
Grés
45 x 20 x 5 cm

« Attachez vos peintures, des collages immédiats »

by Byl

18.6.11

« L'Affaire des marque-pages », 17 juin 2011 (volet II)


38 x 135 mm - 20 auteurs dont 3 anonymes - 2000 exemplaires
(38 litres de café - 73 coups de fil - 215 courriels - 3 crises de nerfs - 0 engueulades)


Merci à
(de gauche à droite et de haut en bas)

Agnès SÉBYLEAU - Arezki AOUN - Caroline FOREST - Fabienne OUDART - Françoise ROY
Laurent PATART - Éric GARAULT - Octavio BLASI - Joëlle JOLIVET - Véronique CHEANNE

Didier MENCOBONI - Carmen CHARPIN - Claude - Marc BOUYGARD - Marc CHARPIN
anonyme - Adrien SABRIÉ - Jeanine ÉCHARD - Frédéric DUFRAIGNE - anonyme

ainsi qu'à la Ville d'Ivry-sur-Seine pour l'impression et le façonnage.


Retrouvez l'accrochage dans Hublots du soir.

15.6.11

« Projet [5 x 18 x (17 + 3)] x ? » , 17 juin 2011 (volet I)


A l'occasion de la fête de la ville,

by Byl

17 créateurs Hublotiens ont souhaité  « marquer le coup ».
La concrétisation de leur projet sera présentée au Hublot ce vendredi.

De manière à préserver le supense et la surprise,
vous n'en saurez pas davantage pour l'instant
mais ce post connaîtra une suite dans la nuit de vendredi à samedi.


Saluons d'ors et déjà Byl
qui – de temps en temps et selon son bon vouloir – nous gratifiera de ses inventions
dans le cadre de posts intitulés « Attachez vos peintures, des collages immédiats ».

8.6.11

Marie COIGNARD, 10 juin 2011


CARNET. n. m. (XVIe s. ; dér. de cahier, par sa forme primitive de caern). Petit cahier de poche, destiné à recevoir des notes, des renseignements. V. Agenda, calepin, livret, mémento, mémorandum, registre, répertoire. Consigner, noter une réflexion sur un carnet. Les notes* d’un carnet. Tenir régulièrement un carnet. Carnet de voyage, de route. Carnet de bord*. V. Journal.

                                  « Je n’ai jamais été plus modeste qu’en me contraignant à écrire quotidiennement dans ce carnet des pages que je sais et sens si pertinemment médiocres. » GIDE, Journ., 7 février 1916.


Carnets, 1993 - 2011

« Mes carnets partent d’une contrainte, comme une commande passée à soi-même : au moins un dessin par jour pendant un an. A chaque page, la date et l’heure. Ne pas s’installer dans un “style”, varier les outils et les médiums, dessins, croquis, collages, d’imagination ou d’observation, l’un et l’autre. Changer de points de vue, surtout ne pas refaire ce qui a déjà été fait, ne pas s’installer dans un système. Partir de quelque chose, un trait, une tache, un morceau de papier, un mot, un rien, commencer à faire naître des formes et décider que c’est achevé. Ne plus y revenir, pour recommencer le lendemain sur une page neuve. Remplir mon contrat quoiqu’il arrive. Ne pas passer une journée sans remplir au moins une page et arrêter la journée comme on tourne une page. Les carnets sont dans ma vie comme une obligation banale, une tâche pour laquelle je ne peux pas fixer de durée. Il arrive que le dessin m’absorbe entre le faire et la pensée, un temps qui n’est pas mesurable, un temps qui se superpose. J’y pense le matin au lever, je le promène avec moi. Il ne me quitte pas.

J’aime la trace laissée par l’empreinte, l’inscription en double sur la page, miroir où se dépose l’excès de matières, fragilité de ce qui s’inscrit. La lecture est à la fois continue et discontinue, ce qui précède n’a peut-être rien à voir avec ce qui suit, et chaque page prend un sens en elle-même et avec l’ensemble qui les relie. D’une page à l’autre, d’un carnet à l’autre, mes carnets sont la mémoire d’une année.  


Les présenter, c’est choisir une page, ficeler le carnet, l’accrocher, faire en sorte qu’il tienne ou pas. Mais toujours ne laisser comme possibilité à l’autre que de regarder ce que je veux bien lui montrer.


Ce que je mets devant vos yeux n’est pas devant moi mais derrière. Quant à moi, les yeux que je ferme voient encore. »

Retour sur l'accrochage dans Hublots du soir.

2.6.11

Liliana GUDERSKA, 3 juin 2011


Retour sur l'accrochage dans Hublots du soir.

Geste barbare
(vidéo HDV - durée : env. 7 mn)


« Au cœur d'une forêt, en pleine nuit se dresse, tel un arbre à cinq branches, une imposante silhouette en forme de main semblant sortir de terre. Sa surface sombre et poreuse s'apparente à celle d'un mur criblé de balles, ou d'os calciné.