Filip Mirazovic s’inscrit dans la lignée des maîtres anciens
par l’usage de la figuration et de la narration. Il se réfère à l’imagerie du
passé (paysage allégorique, scène de genre) à laquelle il associe des éléments du
présent (transports, cinéma, industrie, énergie). Il réalise des tableaux
représentant des paysages et des scènes d’intérieur. Ses compositions aux
sujets plutôt sombres traduisent le regard acerbe qu’il porte sur les
civilisations occidentales.
Il s’agit ici d’allégories composites et personnelles.
Avec des bouts de histoire de l’art, d’histoire personnelle et d’histoire
politique et sociale de son pays de naissance - la Yougoslavie ; avec des
bouts de comptes de fées et de cartes postales. Dans cet espace
reconstruit, l’irréalisme des échelles souligne la nature éminemment symbolique
des objets ; en référence aux productions du Moyen Âge, leur taille se
révèle proportionnelle à leur importance.
La démarche engagée de Filip Mirazovic vise à apostropher le
conservatisme occidental (notamment dans les sphères du pouvoir économique et
politique) et à l’interroger sur l’avenir de notre société.
L’homme et son confort dominent ici clairement la nature qui, néanmoins, commence à se rebeller. En laissant s’immiscer les catastrophes écologiques dans les appartements du pouvoir, l’artiste pointe les fragilités récurrentes de notre système menacé par la persistance de son modèle et de ses élites.
L’homme et son confort dominent ici clairement la nature qui, néanmoins, commence à se rebeller. En laissant s’immiscer les catastrophes écologiques dans les appartements du pouvoir, l’artiste pointe les fragilités récurrentes de notre système menacé par la persistance de son modèle et de ses élites.
Lauranne Germond
Son Hublot du soir