19.6.21

Marie-Françoise SERRA du 25 juin au 09 juillet 2021

Interroger le monde, s’imprégner du réel, en recueillir l’énergie puis s’en abstraire pour laisser place à la forme, la couleur, la matière. Cet aller-retour entre le monde et l’atelier est tout à la fois riche de sens, de questionnements et de plaisir. J’aime prendre le temps d’approfondir mes thèmes de travail favoris pendant plusieurs années, temps de la recherche, temps de l’expérimentation, temps des échanges. 

Peindre bien sûr et aussi photographier, modeler, sculpter, bricoler sont les gestes qui concrétisent cette recherche.

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7.6.21

Olivier Di PiZIO du 11 au 25 juin 2021

Diplômé avec mention des Beaux-Arts de Paris, il est enseignant et président du salon Réalités Nouvelles. Il construit sa recherche autour des questions de l’abstraction, nourrie par les problématiques du déterminisme et de la spéciation qui sont au centre de son travail. 

Pour une écologie picturale,

Continuer de peindre aujourd’hui suppose un projet fort sous-tendu par une exigence conceptuelle et une technique propre. Les plaintes hypocrites sur la mort de la peinture sont démenties régulièrement par des œuvres qui affirment leur singularité au sein d’une tradition renouvelée. Oliver Di Pizio produit dessins, peintures et installations qui mettent en crise la question de l’abstraction, ce qui complète son action en tant que président du Salon Réalités Nouvelles. 

Ce qui affleure, ce qui barre, ce qui remplace, il en faut une réelle profondeur, extraite pourtant du peu de matière pour que ça vienne à la surface. Cela nous oblige à une double réaction, nous en tenir à cette surface, toujours, et laisser notre regard la pénétrer, souvent. De là çà renait, ça se fait vivant, ça spécifie. La lumière se tient parfois dans les accidents épidermiques ou remonte du tréfonds de la toile, comme un inconscient pictural. Les remontées gestuelles (légendées « de mémoire ») dont le support garde trace ne font pas événement à elles seules, il faut encore qu’elles soient le lieu d’une lutte de survie des formes et surtout des couleurs. La frontière reste le seuil où elles se départagent, sans vainqueur annoncé. 

Ce qui ne simplifie rien c’est que de cette lutte naissent parfois des objets. Cette dérive génétique demeure proposition peinte. Alors que des confrères figuratifs ont poursuivi leur aventure jusqu’au cadre, l’attachement d’Olivier Di Pizio à l’extrême de l’abstraction le tient dans ces limites extensibles. L’objet n’est qu’un destin mutant de sa peinture.

Parce qu’il sait que la dispersion en est un danger, il poursuit ses mutations jusque dans leurs plus radicales conséquences. 

Christian Gattinoni

Rédacteur en chef de la revue en ligne www.lacritique.org

 



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