22.10.12

Ricardo MOSNER, 26 octobre 2012


D'autres réalisation de Ricardo MOSNER sur son site et dans Hublots du soir.
A voir également, une vidéo ici.


Enfin, des photos de Ianna Andréadis
(Hublot du 21 septembre 2012) prises lors de la soirée, .
D'autres clichés plus "pipole" de ce moment, ici.

15.10.12

Eric AUPOL, 19 octobre 2012


El Ejido, 2004-2009

Madrid, 2004-2010

Paris, 1998-2008

Barcelone, 2000-2009

Le projet Vita Nova, encore en cours, est né en 2009 d'un nécessaire désir de déplacement, de départ physique et mental pour recueillir, collecter, l'image de ceux et celles que des nécessités économiques et politiques exilent aux bords de l'Europe, de l'Autriche à l'Espagne.

Est apparue la nécessite d'approcher, comme opérateur, comme photographe, comme homme, les espaces qui naissent de cette migration. Espaces physiques, lieux précaires de résidence et / ou de travail, que la distance et le cadrage fragmentent et éloignent du réel, montrant par là l'uniformité de ces paysages intérieurs de l'errance, toujours clos, protégés de la vie dehors, sûrement stable. L'espace est rarement investi, car le temps de l'attente peut d'un seul coup disparaître pour l'urgence d'un nouveau départ.

De l'incertitude donc, des espaces transitoires, au seuil encore de ce qui se fixe, où il n'y a rien d'autre à faire que d'attendre, que de rejouer les gestes du quotidien pour ne pas complètement perdre pied peut-être. Espaces mentaux enfin, en écho d'une posture du corps, d'une marque sur un vêtement, qui diffère définitivement la possibilité de voir en dedans, de nommer l'histoire qui se joue et se déjoue dans la frontalité du regard.

Produire enfin un espace singulier, un lieu photographique à la frange de la question documentaire, justement contrarié comme document, par les limites même de la photographie que le dispositif opère (fond lumineux, quasi contrejour, seuils d'apparition / disparition multiples). Chaque densité de l’image agit comme un écran, point de passage du regard. La durée du temps de pose compacte le défilement, et fige l’expérience (distanciée) d'un face à face avec, de portraits en portraits, une communauté qui s'invente.
E. A.
[La double datation correspond à la date d'arrivée de la personne dans le pays et à l'année où la photo a été faite]


D'autres photographies d'Eric AUPOL sur son site,
celui de sa galerie et dans Hublots du soir.

8.10.12

Julie SAVOYE, 12 octobre 2012

 
 
 
 

(...) Le choix du lieu en tant qu’espace présente toujours une anomalie que j’exploite par le biais d’un matériau dialoguant directement avec lui. Une synthèse s’opère ensuite entre le lieu et le matériau afin de faire naitre une œuvre qui se replacera dans un scenario donne.

Chaque lieu, qu’il soit domestique, public ou même désaffecté est pertinent pour sa forme et non sa fonction. Une nouvelle fonction nait justement avec l’œuvre puisque celle-là s’insère directement dans le lieu afin de lui donner une nouvelle vie. Le lieu est donc retravaillé à l’aide d’un matériau à l’état pur auquel je me contente de donner une nouvelle forme. L’œuvre agit alors comme un révélateur d’espace (...).
J. S.
 
D'autres réalisations de Julie SAVOYE sur son site
et dans Hublots du soir. 


2.10.12

NICOT, 5 octobre 2012


«Voilà Vouet bien attrapé »
Création-fantaisie autour de [la petite] histoire de l’art

[visible dans Hublots du soir]

Paris, fin décembre 1640, le peintre Nicolas Poussin arrive de Rome à la demande du roi Louis XIII. On le conduit à son logis et, très vite, il rencontre Richelieu, puis, trois jours plus tard, est conduit à Saint-Germain-en-Laye afin d’être présenté au roi. Nicolas Poussin raconte : « Louis XIII daigna me caresser et resta une demi-heure à me questionner sur un grand nombre de choses et, se tournant vers les courtisans, dit : Voilà Vouet bien attrapé »...

Au-delà de l’ironique et spirituelle remarque du monarque, ravi du bon tour qu’il jouait à Simon Vouet, peintre officiel de la Cour, il y a l’affirmation, claire et nette, d’un radical retournement de situation : c’est bien Poussin qui compte désormais !...
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Passionné d’histoire de l’art, rôdeur infatigable de musées, d’expositions, de châteaux, d’églises... Nicot base son travail artistique sur le « crayon ». Il aime les dessins et dessiner. Son univers est fait de mine, graphite, pierre noire, fusain, sanguine, pastel... Et il ne rechigne pas à mêler ces techniques graphiques avec la peinture. Les supports qu’il utilise sont variés : papier, toile, carton... parfois de récupération. C’est un artiste « laborieux », ses projets se font souvent sur la durée, comme les expositions Chapelle (2008) ou Debout (2010). Son sujet de prédilection est, sans aucun doute, « l’humain » et notamment son rapport avec le Sacré. Les thèmes qu’il aborde sont souvent ancrés dans la réalité « sociale ».

 
Il est à noter que Nicot présentera le lendemain du Hublot, samedi 6 octobre au soir et dans le cadre de la Nuit blanche 2012, une installation en l'église Saint-Pierre Saint-Paul d'Ivry-sur-Seine :