23.2.11

Fabienne OUDART, 25 février 2011


Vue de l'atelier

 
Contretemps

Les perles s'enfilent sur les minces tiges de métal, créant une structure comme du temps noué, ainsi que Fabienne le définit. Un labyrinthe temporel à chaque fois recommencé, selon les modulations des lignes, des intervalles entre les espaces concentrés et les espaces de silence. Le mouvement rythmique des structures des perles est constitué d'une alternance de moments de tension et de détente, chaque moment de tension appelant son propre moment de détente.

Faire / s'affairer
Ces particules perles, boules d'argile produites d’un geste répétitif et preste, et dont la fabrication de la structure est déterminée par les temps successifs de la transformation de la matière : rouler, piquer, cuire, émailler, assembler et enfiler, nouer les liens. Et recommencer.
Le temps du faire est un temps qui existe mais il ne se donne pas à voir, comme pourrait l'être l'empreinte d'un geste dans la matière. Le faire sans cesse des mains agitées afin de pouvoir penser et vouloir avec obsession que ça tienne, que la forme tienne. Faire tenir l’ensemble, essai fragile d’équilibre.

15.2.11

Damien CABANES, 18 février 2011


Gouaches abstraites, 1993-2003
Sans titre, 1995, gouache sur papier, 2 x (75 x 110 cm)
"Cette exposition et ce catalogue qui l'accompagne démontrent la pluralité et la très grande liberté de la peinture de cet artiste qui, depuis plus de dix ans, évolue avec une aisance remarquable de la figuration à l'abstraction, proclamant une fois de plus le nécessaire décloisonnement des genres emblématique de la création actuelle.
Si cette liberté peut s'envisager comme une réponse presque ironique aux tenants d'une exigence de sérialité et d'acèse artistiques, elle s'affirme avant tout dans la possibilité de pratiquer aujourd'hui une peinture émancipé de toute contrainte, jouant d'un vaste spectre de couleurs, s'octroyant le droit d'explorer tout autant l'autoportrait, le paysage et l'abstraction par une utilisation totale des différents champs créatifs offerts par la peinture."

V. Giscard d'Estaing
Président du FRAC d'Auvergne,
dans sa préface au catalogue édité à l'occasion de l'exposition de Damien Cabanes
au FRAC d'Auvergne du 8 septembre au 30 octobre 1999. 

(Parce que ce texte n'est pas mauvais et pour le plaisir de mettre le premier et dernier tag "VGE"...)


Retour sur l'accrochage dans Hublots du soir
et visite d'atelier dans cet album :

8.2.11

Christian LOUIS, 11 février 2011


Cette photographie de Christian LOUIS (1946-2001), photographe et enseignant à l'Ecole nationale supérieure de arts décoratifs de Paris, a été prise dans la cour de l'école, sur les marches menant à l'atelier de sérigraphie.

C'est une phototypie réalisée dans les ateliers d'Arte, l'imprimerie de la galerie Maeght. La phototypie, technique née au XIXe siècle afin de répondre aux besoins de reproduction photographique, notamment pour les livres illustrés, consiste dans un premier temps à enduire une plaque de verre d'une gélatine photosensible. Cette dernière est ensuite insolée à travers un négatif photographique puis chimiquement traitée. Il en résulte une matrice qui, une fois encrée, est imprimable sur un support papier. L'image imprimée ainsi obtenue est monochrome et non tramée. Elle rend avec une extrême finesse toutes les nuances du noir et des gris.

Merci à Françoise Roy.

4.2.11

Clothilde FRAPPIER, 4 février 2011

Clothilde Frappier, née en 1980,  est diplômée de l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris en 2004.
Artiste plasticienne dont l'atelier se trouve à la Fabrique, elle travaille principalement l’image imprimée et le dessin envisagés comme des appropriations de l’espace par des interventions in situ.

"Magic Mushrooms", aquarelle sur papier, 150 x 150 cm

L'oeuvre présentée fait partie d'une série d’aquarelles réalisées à partir d’une image modifiée selon diverses techniques d’impressions numériques. La structure végétale du sujet n’est plus reconnaissable ; seul persistent l’organisation circulaire et le rythme des lames.
Le champignon initial devient une forme en expansion, propre à d’autres organismes et phénomènes. Il n’y a plus ni haut ni bas, mais un développement graphique continu, une plongée colorée.