27.5.14

Bertrand ALBERGE, 30 mai 2014


Dresde, 1943. Anita B2 sort des Ateliers H. Grossmann avant la destruction de l’usine par les bombardements « alliés ».
Bry-sur-Marne,  juin 2010. Restaurée par l’atelier Chevillon (spécialisé dans la réparation des machines à coudre), Anita B2 -113060 est en vente. Amenant mon Elna en maintenance, je vois cette magnifique machine sur un rayon.
Septembre 2010, Anita B2-113060 est chez moi, à Ivry.
Anita B2 est une machine à coudre : la Reine du Zig-zag. Les modistes l’utilisaient pour réaliser des chapeaux en ruban de paille.
Je préfère travailler du chapeau que d’en fabriquer. Je modèle le coton, créant des formes sensuelles et abstraites. 
Fil d’Ariane, le fil du temps…
Je couds le cordon sur lui-même telle une contorsion du temps dans l’espace si bien que, parfois, j'ai l'impression de sculpter une représentation  du déroulement d’une vie.
Sculpter le temps.

                                                                                                         Bertrand Alberge





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21.5.14

Vice Versa, vendredi 23 mai 2014.




Brève histoire de la carte à jouer.

Le Père Claude François Ménestrier (1631-1705) , Jésuite, dans sa bibliothèque curieuse et instructive, nous donne une petite histoire de l'origine du jeu de cartes.Selon le même auteur, il ne parait aucun vestige de cartes à jouer avant l'année 1392, dont Charles VI. tomba en phrénésie. Le jeu de cartes a dû être peu commun avant l'invention de la gravure en bois, en cause la dépense que la peinture des cartes eût occasionnée. Le père Ménestrier ajoute que les Allemands, qui eurent les premières gravures en bois, gravèrent aussi les premiers des moules de cartes, qu'ils chargèrent de figures extravagantes: d'autres prétendent encore que l'impression des cartes est un des premiers pas qu'on ait fait vers l'impression en caractères gravés sur des planches de bois.
On trouve dans le jeu de cartes les quatre états de la vie; le coeur représente les gens d'église ou de choeur, espèce de rébus; le pique, les gens de guerre; le trèfle, les laboureurs; et les carreaux, les bourgeois dont les maisons sont ordinairement carrelées….

Le Musée français de la carte à jouer de la ville d'Issy-les-Moulineaux est le seul musée consacré à la carte à jouer en France.

Ces gravures sur bois ont été réalisées par les élèves de l'Ensad inscrits au cours de gravure de Françoise Roy.

le site de l'ensad ici

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13.5.14

Mahé BOISSEL, 16 mai 2014


A travers son œuvre, constituée de peintures, dessins et sculptures, Mahé Boissel cherche à capter au plus près et au plus profond la nature de la femme.
Thème central de son œuvre, la femme ou les femmes que l’artiste peint, se veulent toutes être le symbole, la personnification même de ce genre.

Loin de la célébration de la beauté de la femme telle que l’ont fait les artistes masculins comme Modigliani, Botticelli etc., Mahé Boissel, parce qu’elle est femme, et qu’elle connaît les turpitudes de la société envers son sexe, jette sur sa propre caste (sexuelle) un regard brut et froid.

Dans un style expressionniste, la femme est entièrement désincarnée de traits figuratifs au bénéfice de traits bruts colorés exprimant des émotions fortes propres à l’amour et aux pires angoisses. Seuls des attributs féminins, tels que la robe, viennent rendre à ces êtres pris, dans leur intimité la plus sensible, leur sensualité et leur beauté.

                                                                                               Jean-Marc ALLOUIS




le site de Mahé Boissel ici

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7.5.14

Gilles HIRZEL, 9 mai 2014




Matériaux abandonnés qui peu à peu reprennent goût à la vie.
De la peinture à l’huile ou des travaux sur papier, un jour ou l’autre envahis par du métal rouillé, des liens, des ligatures.
Viennent les volumes qui s’entrechoquent, des lignes de force qui s’entremêlent.
Abîmes ou vagues paysages témoins de tensions, de chaos. Lumière sur la matière.



le site de Gilles Hirzel ici

1.5.14

pour Marc CHARPIN


L'ami Marc nous a quittés. Cette nouvelle nous attriste tous. 
Sa compagnie va nous manquer. Comme son exigence, toujours en alerte.

Et sa générosité, aussi. Surtout.

C'est au fond la même chose quand on y pense. Une exigence à hauteur d'homme, voilà. 
C'est peu dire pour dire beaucoup. — Sans le cœur, sans le cœur « sous la main », la raison ne tient pas.

* C'est bref, trop bref. Tant mieux / Tant pis ! C'est comme c'est. C'est comme ça, aurait dit Marc. Ne pas trop en faire. Soustraire. « Pas si simple », aurait-il ajouté. Et point-virgule
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Y. LM pour le Hublot, 6 mai 2O14.