21.12.11

PAYRAM, 23 décembre 2011


Retour sur l'accrochage dans Hublots du soir


Forum the Images à Göteburg, Suède - Octobre 1999
FotoFolies de Loche, Pays de la loire- Septembre 2002

"L'inconnu assis en face de moi attire mon attention. L'observation de son visage me captive un temps, puis je l'oublie. Revenant à l'inconnu, je reste stupéfait. Il n'est plus le même, quelque chose a changé. Et pourtant il s'agit toujours du même individu. J'observe à nouveau ce visage. Assis en face de moi, en l'espace de quelques minutes, l'inconnu n'est ni tout à fait le même, ni tout à fait différent.

Le portrait est un genre difficile dans la photographie. Les thèmes de l'identité, la capacité de la photographie a la représenter sont au cœur de cette démarche. Avec la série Daily Portrait, j'explore un nouvel axe de recherche : l'empreinte des jours sur nos visages. Je suis sensible aux petits changements, aux petites nuances. Cette transformation permanente m'intéresse.

Qui est photographié sur notre carte d'identité ? Ce portrait représente-t-il vraiment ce que nous sommes ou s'agit-il seulement de notre visage le jour où la prise de vue a été faite ? Le dispositif de Daily Portrait me permet d'observer longuement chaque modèle. Je choisis des inconnus. Chaque jour de la semaine ils se rendent dans mon atelier, chaque jour de la semaine je les photographie à la fin de leur journée de travail. Ils ne doivent changer en rien leurs habitudes. Tous les jours, durant un mois, à la même heure, je les attends dans mon atelier et je fais une prise. Un travail quotidien se met également en place pour moi. Je lave mon négatif et je le sèche. Je fais un tirage 30 x 40, je le classe et je l'archive. J'aime la répétition.

12.12.11

Anne Luthaud illustrée par Virginie Rochetti, 16 XII 2011

Retour sur l'accrochage dans Hublots du soir

[1]

"Je suis un homme. Et je suis sans femme. Depuis longtemps. J’ai toujours été sans femme, aucune ne veut de moi. Ma barbe, abondante et grise, doit en être la raison. Je n’en vois aucune autre. Je suis très aimable, patient, attentif, docile, adaptable, facile à vivre. Je perçois les forces et les faiblesses de chacun – si, c’est de cela que l’on est fait, forces et faiblesses, diverses combinaisons sont possibles –, je conseille et je sais conduire l’autre là où il sera bien, à l’endroit qui lui conviendra, y compris malgré lui. Ma barbe, donc. Douce et fournie. Repousse les femmes. Il est hors de question que je la coupe. C’est la maison que je construirai qui les attirera. Comme des mouches. "
extrait de "Comme un mensonge", Éditions Verticales, 2009

+

[2]



extraits de la série "War"
=

Quelques "bonnes feuilles" de Tsé Tsé, projet de livre d'Anne Luthaud et Virginie Rochetti.

A noter à cette occasion, la mise en ligne dans La Bibliothèque du Hublot d'un Focus consacré à "La Tapisserie de Bagnolet" de Virginie Rochetti


qui présentera au Hublot en Février 2012 son travail de broderie assistée par ordinateur.

7.12.11

Benoit MANENT, 9 décembre 2011

Sans titre, 2009
Acrylique sur toile, 89 x 116 cm


"(...) [Mon] langage pictural est volontairement réduit à l’essentiel.

Les corps sont peints dans des tons primaires avec de gros pinceaux à rechampir qui évitent tout détail, et les réduisent à de simples taches. Les couleurs, très liquides, sont appliquées par couches successives : chacune se dépose sur la toile ou le papier en lavant la précédente. Puis, une large brosse plate détoure les figures par un fond gris. La matité du fond s’oppose à la liquidité et à la transparence des figures. Ma peinture procède par soustraction, élimination. Les sujets sont des corps en mouvement proche de l’immobilité. A partir d’une image photographique, la représentation glisse vers l’abstraction, le signe, le pictogramme. Jusqu'à ce que des bras et des mains très en matière redonnent chaire à ces corps dissouts.

Le geste figuré fait écho au geste pictural."


Sans titre, 2009
Gouache sur papier, 30 x 40 cm



D'autres travaux de Benoit MANENT
sur son site et dans Hublots du soir.

1.12.11

(Olive) DUPONT, 2 décembre 2011

Suite Prométhée's green : YES (détail)
Peinture à l'huile et laque glycéro sur toile, 170 x 145 cm, 2011

"Des courbes, oui oui, du bleu des rouges et de la peinture, photographies live et jupes en fleurs. Des courbes encore, la chose et son contraire. Pinceau, musicalité avec le dessin et la couleur, la couleur en dessin, la peinture ce n'est pas héroïque, c'est pratique."

Retour sur l'accrochage dans "Hublots du soir".

Anne-Marie PEDEZERT

___________________________

D'autres textes d'Anne-Marie Pédezert sur son blog.

23.11.11

Delphine POUILLÉ, 26 novembre 2011

Garder ses distances, 2008, photographie, 74 x 106 cm
Pour huit, 2009, photographie, 66 x 96 cm

Pour dix (#2), 2006, photographie, 66 x 96 cm









"(...) Les objets de Delphine Pouillé ne deviennent eux-mêmes que dans leur mise en contexte. Ils n'acquièrent de sens que par les lieux où ils prolifèrent, les silhouettes qu'ils embrassent et absorbent, les espaces dont ils troublent les perspectives. C'est une colonisation coulante et écoeurante, qui se fond avec son support tout en désagrégeant son profil. Dessins et objets développent ainsi une métaphore de la domination sans stridences. Leurs courbes pleines, l´évocation de leurs effleurements et les éventuelles connotations infantiles de ces peluches improbables laissent flotter les sentiments et les mémoires de la douceur et du confort. Mais c’est pour aussitôt les identifier avec le langage du sadisme qui se cristallise dans le recours aux entraves, aux enchaînements et aux aveuglements. L’artiste construit par ces assimilations inattendues la narration d’une oppression qui insinuerait son emprise dans une invisibilité cotonneuse.

Comment ne pas y voir à chaque fois de grands morceaux de solitude ? (...)"

Jérôme Lefaure
Homesession, juin 2010
(Texte intégral ici )











D'autres travaux de Delphine Pouillé sur son site, dans une Visite d'atelier



et dans Hublots du soir.

16.11.11

Léo ALLÈGRE, 18 novembre 2011

ENSB-a (novembre 2011)

« Le geste au sens artistique du terme, au sens d’une pratique ou encore d’un emploi de la matière, implique un poids et des dimensions qui prennent vie. Le geste s’est soustrait de votre regard. La sculpture et son installation dans l’espace donnent à voir cette perspective. La main est déclencheuse de verbes, elle détermine des gestes souvent simples et uniques (provenant d’un répertoire de gestes, établie puis affirmé par l’artiste.) à travers le temps et les étapes de la conception d’une œuvre. La finalité d’une œuvre peut en ce sens ne montrer qu’une étape de fabrication. Le procédé s’appuie sur le temps mis en jeu dans un espace de proximité entre l’œuvre et le corps. » (2011)
 
Photographie de Vincent Leroux
« En utilisant le bois, je me trouve face à une entité naturellement complexe et forcement empreinte d’histoires. Ma rencontre avec ce matériau est très récente et je pense avoir compris par ma démarche que le bois conserve une forme d’éternité que je ne peux négliger. Les formes que je recherche sont concrètes et invitent à explorer, à rendre compte avec la nature. Il est aussi question d’une brutalité du geste à travers l’œuvre. Je choisi en ce sens, d’explorer le domaine de la sculpture à travers la nature. » (2010) 

Retrouvez l'accrochage dans "Hublots du soir"
et d'autres travaux de Léo Allègre sur son site.

11.11.11

Yuan Fang WANG, 11 novembre 2011







"On se promène dans un dessin comme on s'imprègne des lignes d'un paysage sans limites. Un paysage intérieur ou le temps s'est joué de nous, là ou les lignes puisent leurs sens dans un univers singulier et sans normes. Des figures animales se mêlent à des figures minérales, mentales mais aussi à des figures humaines. Des itinéraires de l'imagination se mettent en places, s'inscrivent, composent le support.

Des apparitions, des disparitions : n'en parlons plus... Regardons."



Retour sur l'accrochage dans Hublots du soir.

2.11.11

René CAUSSANEL et Lucian Freud, 4 novembre 2011

Double éclairage sur le travail de René Caussanel :

D'abord ses gouaches sur papier. Très grandes.
Mesurant 260 cm sur 400, elles ne peuvent pas rentrer dans Le Hublot. Le blog en accueille donc quelques unes.

Ensuite ses dessins d'après certains peintres. Très petits.
L'artiste et Stéphane André ont complaisamment prêté au Hublot un ensemble de dessins en couleurs d'après Lucian Freud(*).

Deux techniques, deux formats, deux styles... Un même artiste.

_________
(*)Certains d'entre eux ne correspondant pas au public familial de la place Voltaire, ils seront décrochés à l'issue de l'apéro-rencontre du vendredi. C'est pourquoi la totalité de cet ensemble fait l'objet d'un album consultable dans la Bibliothèque du Hublot :

 Quant à l'accrochage définitif, retrouvez le dans Hublots du soir.

    
René Caussanel installant dans l'atelier "Peinture n° 10 (bonne nuit)",
mai 2008, gouache sur papier, 260 x 400 cm
(photographie Nelly Blaya)
Quelques Vues d'alors et des extraits d'un abécédaire...
[C]
Corps
"Les corps sont le présent, c’est ce qui donne une substance au reste. Tous les autres motifs n’auraient eu ni de chair, ni d’impulsion, sans les corps. Ce sont eux qui impliquent le mouvement. Couleur Il est très rare que je trouve instantanément la couleur que je souhaite. Les idées que j’ai de la couleur sont souvent impossibles : un jaune très foncé, un rouge très vert, mais par les superpositions - un noir sur un jaune par exemple - il m’arrive de saisir ce que je cherche, il y a toujours une transparence qui donne une nuance qui n’est ni l’une ni l’autre. Lorsqu’on me dit que je peins des silhouettes bicolores, je m’étonne car j’ai l’impression de faire des choses multicolores et tout en relief! Dans chaque peinture, il y a au moins une douzaine de pigments utilisés. Les teintes qui ne figurent pas sur la toile, ne sont pas exclues pour autant. J’ai l’impression, qu’au contraire, elles y sont toutes contenues, toujours."

Peinture n° 34 (parfum), oct. 2008, gouache sur papier, 260 x 400 cm
[E]
Enfance
"Les premières esquisses que j’ai réalisées, à quatre ans et demi, sont des dessins d’observation d’après des petits animaux en plastique que je possédais. Par la suite, j’ai essentiellement, et pendant des années, dessiné des animaux. C’était mon sujet de prédilection. À 10-11 ans, mes parents m’ont offert un livre d’art sur l’histoire de la peinture des origines à nos jours. J’ai tout de suite été fasciné par les quelques reproductions d’art préhistorique qu’il contenait. J’y retrouvais un idéal de peinture, étrangement actuel et direct qui m’a beaucoup ému."
Épuisement
"L’œuvre en cours s’arrête toujours par épuisement. Il y a eu un épuisement. C’est ça, il faut aller jusqu’à l’épuisement, mais sans passer à l’acharnement. L’acharnement ne produit rien. L’obstination c’est différent. Je suis assez obstiné."
Excès
"Je suis assez excessif quand je travaille car je pense que l’on apprend toujours quelque chose dans les limites."
Peinture n° 19 (corail), juill. 2008, gouache sur papier, 260 x 400 cm

26.10.11

Octavio BLASI, 28 octobre 2011









"Ainsi Octavio Blasi se tient-il face aux choses, attentif avec un zeste d'indolence, sensible mais sachant garder ses distances.








Ce n'est pas un hasard si l'ironie, l'humour et un rien de désenchantement accompagnent sa peinture.










Ce qui ne l'empêche pas de se donner à fond."

Philippe CYROULNIK




"Donnant donnant" (1, 2 et 3)
2005-2006
acrylique sur toile
147 x 114 cm chacune



Retour sur l'accrochage de

"Trois états d'une chaise", 2007
6 photographies couleurs encadrées, copeaux de bois, sciure de bois
 et charbon de bois dans trois bocaux en verre étiquetés
dimensions variables



NB : cette pièce était la contribution d'O. Blasi au projet "Assises".

19.10.11

Olivier VALÉZY, 21 octobre 2011

« Vers la fin de l'année 1993, Olivier Valézy emploie le "pop-up", système de pliage, comme technique. Le papier plié développe le volume lors de l'ouverture de son support ; diptyque ou triptyque, ainsi le pop-up devient mural. Ce support apporte aux sculptures un univers personnel. O. Valézy va évoluer du papier fort, rigidifié par la peinture, au carton ondulé qui s'imposera pour les œuvres monumentales. Si la technique est la même, il ne s'agit pourtant plus de pop-up, les œuvres ne seront plus pliables. La dénomination pop-up est cependant conservée car elle exprime le concept de l'œuvre.

Rien ne se perd, tout se transforme.
Le carton perçu en tant que matière industrielle et recyclable est une métaphore, donnant un sens supplémentaire à la facture de la sculpture.»
C.L.


« Olivier Valézy pousse à l’extrême l’utilisation du papier et du carton qui constitue la matière même de ses créations. Et si le trait et la couleur demeure des valeurs incontournables dans ses tableaux-sculptures, elles contribuent le plus souvent à la mise en scène du sujet. »
XLM

Retour sur l'accrochage
dans Hublots du soir.

12.10.11

Noriko KOMA, 14 octobre 2011

«  X  »

"La Méditerranée", 2002, 120 x 120 cm
Peinture traditionnelle Japonaise sur toile : poudres de minéraux,
de coquillages et de verre, pigments, encre de Chine, feuilles de
métaux, colle animale et pâte rouge pour sceaux

« Lorsqu’on subi une catastrophe, on s’habitue assez rapidement, on relativise. On essaie d’avoir une vie "normale" qui continue malgré le risque de mort. Dans la guerre, les enfants naissent et jouent dos à dos avec la mort. Ils grandissent avec la guerre et deviennent des soldats comme leurs pères. Cela, je l’ai appris au Moyen-Orient. Vivre avec la mort, c’est pas seulement dans les pays en guerre. On n’a jamais pensé que le géant Tsunami puisse avaler plus de 23 000 vies japonaises en quelques heures. Il n’y avait qu’une chance sur cent milles pour que ça arrive répétaient les autorités ; l’accident nucléaire est arrivé trop facilement. Comment éviter à nos enfants restés sur place la contamination et l’inconnu ? Ce qui est sûr, c’est que la mort peut frapper à n’importe quel moment ; ce qu’on peut faire seulement, c’est se donner et continuer à vivre.

A la mémoire de victimes du tremblement de terre et du tsunami survenus le 11 mars 2011 au nord-est du Japon. »
Noriko KOMA


Retour sur l'accrochage de
"X", 2011, peinture sur toile, 120 x 120 cm

5.10.11

Christian SINDOU, 7 octobre 2011

Fragmentation / Hétérogénéité
Les fragments : ils s’écrivent comme séparations inaccomplies ; ce qu’ils ont d’incomplet, d’insuffisant, travail de la déception, est leur dérive.
L’hétérogénéité : de là qu’on ne puisse pas dire qu’il y ait intervalle, puisque les fragments, destinés en partie au blanc qui les sépare, trouvent en cet écart non pas ce qui les termine, mais ce qui les prolonge, ou les met en attente de ce qui les prolongera...

C. Sindou : "Sans titre", 2011
(triptyque : 30 x 72 cm - technique mixte sur toile et papier)

Lassitude
La lassitude devant les formes, c’est aussi le désir des formes espacées, rompues dans leur pouvoir qui est sens, et dans leur composition qui est syntaxe ou continuité du système.

 
C. Sindou : "Sans titre", 2011
(70 x 100 cm - technique mixte sur papier)

Répétition
Une répétition non religieuse, sans regret ni nostalgie, retour non désiré ; le désastre ne serait-il pas alors répétition, affirmation de la singularité de l’extrême ? Le désastre ou l’invérifiable, l’impropre.
extrait de L’Écriture du désastre, 1980, Gallimard

Retour sur l'accrochage dans Hublots du soir. 

28.9.11

Eric GARAULT, 30 septembre 2011



Il y a un an, Eric GARAULT donnait à voir dans Le Hublot  quatre  images de son travail "Bidonvilles-sur-Seine".

A l'occasion de la première Nuit blanche à Ivry-sur-Seine, il montrera dès vendredi soir et pendant une semaine un "slideshow" au sujet certes plus léger (un aperçu dans Hublots du soir) mais toujours empreint de cette humanité dans l'approche et le traitement qui font de ses photographies des photos pas comme les autres. Elles sont à (re)découvrir ici et . 

              

Samedi 1er octobre 2011, toujours dans le cadre de la première Nuit
blanche à Ivry-sur-Seine, à partir de 19 heures et en même temps que 9 autres sites dans la ville (programme complet téléchargeable ici), la place Voltaire accueillera des projections, des performances, des installations et des interventions de

Erik GRILLO :
Un Chemin de fictions




Charles PIQUION



Compagnie TERRAIN VAGUE : Zone d'Usurpation Temporaire
Performance projection de Dorsaf Ben Nasser
Corps et voix de Annick Bouissou, Abdellah Noukrati,
Bianca Iannuzzi et Marine Midy
Technique de David Baudenon et Etienne Exbrayat
Photographie de Valentina Camozza



Rémi UCHEDA : Un mur de fumée
avec Laurence Luminet, Anne-Catherine Nicoladzé, Lauren Chanel,
Antoine Ragot (danseurs) et Cyril Leclerc (lumière)

14.9.11

Laurence VIDIL, 16 septembre 2011


Parabole de la cabane
série Le drap-sur-le-balcon

« Dans le travail que je mets en place, les propositions d'images construisent des espaces non fixes, qui doivent pouvoir cheminer encore. Images filmiques, images photographiques, images objets, auto-images qui rencontrent les images de l'autre, représentations des gestes. Peut-être y-a t-il une volonté d'arrêter le temps, non pour annihiler un mouvement, mais pour trouver une place et une durée aux choses, aux gestes, aux paroles, aux sons, entre une histoire universelle et une histoire singulière, un état présent de la mémoire.»

Parabole de la cabane, montage miroir sur sac à gravats rouge


Parabole de la cabane : montage vertical
Parabole de la cabane : montage sol / mur 





















« La parabole de la cabane est un dessin, récurrent où sont tracés au scotch 2 cubes et entre eux une composition à chaque fois identique de modules. Les lignes prennent possession des matières plastiques industrielles, visuellement marquées par des transparences, brillances, ou la densité du rouge. Il y a toujours l'idée du montage qui se tisse sur un principe des images ouvertes. Ces fragments d'architecture simple s'inscrivent sur ces surfaces ou plans, se déplaçant à l'intérieur d'espaces dans un rapport duel du mur au vide, du mur au sol.  0n n'y rentre pas mais  ces éléments  engagent des lieux momentanés.»

Laurence VIDIL

            

Huit des dix-sept sérigraphies de La parabole de la cabane, série Le drap-sur-le-balcon, seront exposées au Hublot : une par jour, de vendredi soir à vendredi après-midi. L'un de ces accrochages sera visible dans Hublots du soir.

L'ensemble complet, suivi d'un texte de Laurence VIDIL, fait l'objet d'un album :


Egalement de Laurence Vidil, son site internet et un texte à propos de Fabienne Oudart.

7.9.11

Alexandra SÀ, 9 septembre 2011



Il vaut mieux fumer des Definitivos provisoirement
que des Provisorios définitivement


En suspension, détail
(...) Au Portugal, il y avait deux marques de cigarettes que j’aimais bien, l’une s’appelait « Definitivos » et l’autre « Provisorios ». Je cherche alors les marques de cigarettes sur Internet afin de vérifier à quoi ressemblent ces fameux paquets dont les noms me séduisent. Pas d’image dans un premier temps mais un slogan apparaît : « Il vaut mieux fumer des “Definitivos” provisoirement que des “Provisorios” définitivement ». J’en ferai le titre de mon texte car il y a dans cette phrase une synthèse du paradoxe qui me plaît et qui tend à éclairer un certain nombre d’œuvres récentes d’Alexandra Sà, sans parler des plus anciennes dans lesquelles la chute, figure essentielle, remplissait cette fonction de nommer autrement cette instabilité, ce provisoire et ce définitif. Il y a aussi dans la manière dont nous sommes « tombées » ensemble sur cette phrase magique, une intensité qui correspond à l’époque - la trouvaille hasardeuse des moteurs de recherche qui toujours, par son immédiateté, vérifie et intensifie la rencontre avec l’information. Et puis, cette approche par ricochets me semble en phase avec la manière dont le travail de beaucoup d’artistes se construit aujourd’hui. Un point de départ ancré dans la matérialité des objets, puis une recherche sur leur existence, leur fonction, leur contexte sémiotique, scientifique, culturel… Jusqu’à synthétiser leur histoire en une forme plus ou moins fixe, plus ou moins provisoire dans le définitif ou définitive dans le provisoire et, la possibilité qu’advienne un univers.(...)
Maëlle DAULT
extrait, "Alexandra Sà - Catalogue", Editions Analogues, 2010




En suspension, 2010
impression A3 ("Le Saut dans le vide"
d'Yves Klein, corps pixellisé en bleu),
ventilateur, 120 x 40 cm




Retrouvez Alexandra Sà sur son site
et la pièce présentée :

Feuilleté, 2010
bois contre-plaqué cintrable,
tréteaux modifiés
60 x 80 x 80 cm

dans Hublots du soir.

1.9.11

Nathalie HURTIER, 2 septembre 2011







Pirogues, bouts, bateaux-panier et cordes ébauchent dans « La Vague fantôme, un monde à la dérive ».









Accoste sur des rivages aux ondulations de papier coloré, loin, très loin du « Business angel », métronome d’une civilisation à la déroute dans les pas de « L'Esclave au filet ».







Regarde dans « L'Eau des pleurs » le mascaret ondoyant comme une « Danse avec les œufs ».









Découvre « De toutes autres figures », l’une ou l’autre… « L’Homme-poisson », « Venu du fond des âges » ?







« Dans un battement d’ailes », « Devant le temps », cherche dans les liens tribaux « Le Nœud manquant » et « Dans l’obscurité, l’écume… Vole, attends » !




Retrouvez Nathalie Hurtier sur son blog
et dans Hublots du soir.