24.8.13

Leo Delarue, 30 août 2013

Mon travail de sculpture s’est construit de manière abstraite, contournant la question du corps et centrée sur le rapport à l’organique, au vivant, au pulsionnel.  Depuis, le corps apparaît dans son échange avec d’autres corps, et dans des espaces dont la définition est très simplifiée. Des réseaux, portés ensemble, des tables en formes de nuages ou de chemins fermés sur eux-mêmes, des segments articulés au sol sont agencés avec des personnages. Modelés, ils se définissent comme foule, comme couple, ils sont semblables, nus ou invraisemblablement couverts, avec des membres manquants ou au contraire avec des attributs organiques mais externes.
Prétexte aux relations entre dessin et volume, les personnages ne peuvent être séparés ou extraits de l’espace, ils imposent une situation, métaphore de relations humaines. Pas d’anecdotes, ni de détails, pas de mouvement. Un état des êtres et des lieux, susceptible de produire une fiction. Un moment arrêté, suspendu dans le temps.


Léo Delarue