Crochet dans une main, pelote de laine dans l’autre, et des idées plein la tête : voilà comment Lya Garcia donne vie à un bestiaire fantastique. Excroissances d’éléphants, silhouettes de loups, dromadaires, escargots, pigeons ou papillons : ses sculptures, minuscules ou monumentales, se posent sur les têtes comme des coiffures sorties d’un carnaval intergalactique.
Sa méthode ? Aussi originale que son parcours artistique débuté en 1985. Il y a quinze ans, elle s’est amusée à démonter en quatre morceaux son fameux bonnet bicorne, ce modèle aux deux grands cercles près des oreilles et une pointe frontale rappelant un taureau. Ce jour-là, une révélation : elle tient sa matrice, qu’elle a surnommée avec malice « Start from the end ». Depuis, avec ces quatre éléments, elle explore des possibilités infinies. Sous ses créations, aucune tête n’est ordinaire : Lya transforme chaque personne en un mythe unique.
Mathieu Perez