28.3.17

Cornelia EICHHORN, 31 mars et 7 avril 2017

Aborder la question de ce qu’est l’être humain renvoie à la philanthropie ou à la misanthropie, aux humanistes ou à Schopenhauer. La réponse consistant à savoir si l’humain est bon par nature.
Cornelia Eichhorn, à travers ses propositions plastiques, prend la question sous un autre angle. Elle nous questionne sur la violence d’être un humain, sur la violence de l’être humain, sur les codes comportementaux et de communication engendrant une pression perverse et parfois violente. Elle tente d’observer comment les individus se comportent au sein de le masse, du groupe, comment ils s’attribuent des rôles.
Elle cherche un langage artistique qui met-en-scène une sorte de torture infligée à ses protagonistes, soit dans leurs postures, dans leur actions ou par leur environnement. Ils deviennent ainsi des marionnettes, des cobayes qui sont forcés à incarner des dysfonctionnements des relations et valeurs humaines, les rapports de forces pervers entre l’individu et le groupe. Elle utilise une imagerie violente parce que ces contrariétés sont minimisés dans la société alors qu’il n’y a rien de plus violent parfois et qu’elles conditionnent toute notre existence.

Cette violence sociale commence souvent par nos habits. C’est ainsi que les habits prennent une place importante dans son travail, car ils expriment une sorte d’uniformisation, le vêtement demeure notre outil d’être ensemble, définit notre identité vis-à-vis d’autrui. Cornelia met l’accent sur cette étrangeté, cette absurdité des codes sociaux qui sont pourtant le signe de notre civilisation. La femme est davantage soumise à l’importance du paraître, elle est sommée de répondre à des codes sociaux: L’escarpin est bel et bien un instrument de torture! L’artiste nous donne à voir l’habit comme il est: une matière sociale, une prothèse aliénante.
                                                                                       Romuald Combe


 



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20.3.17

Damien GUGGENHEIM, 24 mars 2017

"C'est dans cette incitation à l'invention qu'Arnim voit la signification du conte : s'il ne nous incite pas à raconter, s'il ne nous montre pas comment raconter, le conte ancien perd et sa valeur et son attrait. Arnim insiste fortement sur ce point : "Le conte fixé (définitivement) finirait par être la mort de tout l'univers du conte."" André Jolles, Formes simples, Seuil, 1972, p.177




   


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13.3.17

Marianne VINEGLA CAMARA, 17 mars 2017

"Marianne est une « artiste-poète-etc » comme elle le dit elle-même sans trop savoir comment se définir…
Depuis quelques temps, les mots ne lui suffisent plus, plus elle se libère à travers la création sous toute ses formes, plus les médiums lui permettant de s’exprimer se multiplient et s’offrent à elle …
L’ontologie reste la force toujours présente dans son travail, c’est pourquoi elle trouve dans l’art brut cette liberté qu’elle recherche coûte que coûte, questionnement perpétuel où les intelligences ont l’obligation d’être nourries sans cesse sous peine d'aliénation et de soumission.
Si la broderie s’est imposée à Marianne, horsmis le rappel à la trame, le lien, la vie, c’est aussi peut-être la conséquence d'une empreinte enfantine associée aux cours de broderie, apprentissage détourné de son sexisme, en épanouissement pur."




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6.3.17

Francesc BORDAS, 10 mars 2017

Mon regard se mesure à une réalité qui nous déborde et mes œuvres deviennent une tentative d’organisation du chaos. On les lit pas pour ce qu’elles sont, mais pour l’énergie qu’elles génèrent. Le tableau devient écran, et en même temps une machine symbolique de la représentation de lui même .

« …..Aussi abstraits que peuvent sembler les paramètres rationnels avec lesquels  il travaille, Bordas les soutient par une sensibilité tellurique incontestée, persistant dans sa personnification des interrogations humaines .»
John K. Grande – Critique d’Art - Galerie Occurrence – Montréal-Canada





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