24.4.13

Thierry COSTESEQUE, 26 avril > 16 mai 2013



(Trois huiles sur toile de la série Demain le Nord, 2010-2011)


Dans l'espace de la peinture
Sur les pratiques de Thierry Costesèque

Thierry Costesèque est un artiste plasticien français, né à Saigon au Vietnam en 1970. Il obtient son diplôme de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris en 1994. Depuis 2010, il vit et travaille en région parisienne.
Depuis 2006, il peint des tableaux de grand format d'un certain infra-réalisme représentant formes, traits et signes de la vie urbaine. En utilisant des outils étrangers au métier d'artiste-peintre comme par exemple des brosses ménagères et gants à lustrer, il donne à ses tableaux un aspect brut, d'une picturalité abstraite que l'on retrouve aussi dans la peinture américaine. Dans sa façon d'aborder l'espace du tableau proche des démarches de Robert Rauschenberg, il développe une réflexion sur la matière de la peinture, sur le geste et l'espace : « Je peins ce qui me sépare du monde. L'espace m'interpelle dans sa disposition, ce qui oblige mon corps à pivoter, réagir physiquement. Je mémorise les espaces qui me regardent. » Ces recherches le mènent à travailler avec différents objets (fragments de papier, d'emballages, punaises ou morceaux de plastiques) en créant des assemblages et collages. Cette pratique, en résonance avec sa peinture, le rapproche des démarches de dAdA dans la façon d'aborder l'espace urbain et ses représentations.
C'est dans cette perspective qu'il intervient directement dans la ville. On peut retrouver la démarche de Francis Alÿs, quand Thierry Costesèque repeint des objets de la ville, comme des bornes ou des bords d'autoroute. Ancrées dans sa réflexion sur la peinture, ces interventions ont un effet tout à fait différent de celles d'Alÿs : elles inversent la notion de l'espace. Si l'espace du tableau servait, dans l'histoire de l'art, comme représentation de l'espace, par ses interventions, Thierry Costesèque arrive à modifier cette perception de l'espace : c'est désormais la ville qui fait tableau. Cet effet permet aux spectateurs du tableau de réaliser qu'ils font partie intégrante d'un imaginaire en constante évolution.




D'autres réalisations de Thierry Costesèque sur son site, celui de sa galerie et son accrochage (Annotations, huile sur toile, 69 x 70 cm, 2010) dans Hublots du soir.

17.4.13

Lech ZBUDNIEWEK, 19 avril 2013

 

"Je suis, dans le désordre, architecte, urbaniste, dessinateur, photographe, artiste."
L. Z.

Lech Zbudniewek participe régulièrement aux promenades urbaines de repérage, de cartographie et de photographie organisées par l'association ivryenne "À travers".
 
L'objet de cette association est de permettre de mieux connaître sa ville et d'échanger des points de vue sensibles, tout en accompagnant des personnes porteuses de projets de découverte du territoire, notamment en leur proposant un atelier de cartographie.



Retrouvez l'installation de Lech Zbudniewek dans Hublots du soir.

10.4.13

Yvon LE MIGNAN, 12 avril 2013




Evelyn West & Klein au débotté

J'ai fait ça très vite, dans l'urgence. Comme beaucoup de monde aujourd'hui, je manipule de temps à autres les images, les voix et les sons, en privilégiant pour ma part les rencontres inattendues, sinon détonnantes. Donc, ici, rien de prémédité, aucune idée préconçue. Tout s'est passé en un clin d'œil, pressé par le temps, d'où l'imperfection relative du montage qui là me saute aux yeux. D'où surtout, dans l'action comme au final, mon incompréhension de ce qui se joue véritablement dans ce mélange hasardeux d'un parapluie et d'une machine à coudre. Je revendique cette incompréhension. J'ignore ce que tout cela signifie. Mieux, je m'en moque. Je n'ai pas même songé aux fameuses anthropométries, non. Aux éponges non plus. Du reste, l'imperfection m'intéresse. Ou le ratage. Souvent (pas toujours), les choses parfaites, bien calées, bien ficelées, bien pensées, "honnêtes" pour tout dire, frisent l'ennui mortel. C'est du moins mon opinion. Quoi qu'il en soit, mal fait, c'est fait. On fera mieux, ou pire, demain.
YLM, ce 10 avril 2013

Retrouvez l’installation de Yvon LE MIGNAN ("Machine-outil") dans Hublots du soir.

2.4.13

Véronique DECRUCK, 5 avril 2013

(Captation de Ensemble-limite, 2013, dispositif vidéo live,  musique Georges Aperghis)

« Je travaille sur l’épuisement des formes : temps, matière, processus, données...
Vidéo, son, installations, objets… : les pièces abordent les sujets du transfert de fonction aux systèmes, de la relation homme-machine, de l’incertitude, de l’énergie du vide.

Cycles et changements d’état, la résistance ou l’abandon aux mécanismes, décalage de forme, transversalité des univers, ou encore de l’entassement des données. Les différents états de la matière ou de la forme sont récurrents.

Le travail opère par soustraction, retrait, décalage, répétition. »


D'autres travaux de Véronique DECRUCK sur son site.
L'installation réalisée dans Hublots du soir et ci-dessous :

Input / Outcome (ll), 2013, installation numérique (programme itératif sur moniteur, adhésif et film à palette noir)