18.12.17

Hubert de LARTIGUE, du 22 décembre 2017 au 12 janvier 2018

Le Hublot, un beau mot, une fenêtre de bateau, une fenêtre qui voyage.
Les tableaux aussi sont des fenêtres qui font voyager dans l’univers de l’artiste.
Alors que se passe-t’il lorsqu’on met une fenêtre derriére une fenêtre ?
Elles se regardent, voyagent immobiles.
C’est difficile d’écrire un texte sur soi et son travail, je pense que mes tableaux parlent pour moi. Je voudrais y faire passer ce que j’ai ressenti face au modèle ; l’amour, la beauté, la bienveillance, le
désir.
Je peins, et ne peux qu’essayer de maîtriser mon travail au mieux.
J’avoue avoir du mal avec la spontaneité. Je suis plus à l’aise dans la maîtrise et le contrôle.
D’ailleurs, j’ai du mal à comprendre comment certaines lignes, courbes et points, agencés ensemble, peuvent émouvoir. Alors, je peins des portraits de femmes à l’acrylique sur toile au pinceau et à l’aérographe.
Je travaille d’après mes propres photos.
Mes modèles sont le plus souvent des femmes artistes.
Je veux les figer dans le temps, les rendre, et me rendre immortels. Je veux qu’on les aime et qu’on m’aime, parce qu’à la fin, n’en sommes nous pas tous là, artistes ou non ?

 

 

 

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Ses hublots du soir 



11.12.17

IRZOUTS, 15 décembre 2017


Irzouts fabrique des vélos uniques à l'esthétique variant d'un prototype semblant sortir d'une manufacture oubliée, à des engins improbables, bricolés, mal conçus et rouillés. 
La réalisation faite exprès pour cadrer aux contraintes du Hublot semble lutter avec l'échec d'une telle entreprise. 
L'incongruité des matériaux utilisés semble confirmer ce diagnostic. 
Irzouts est à la recherche d'une fonctionnalité à la limite de l'inefficace, il cherche un équilibre précaire entre le neuf et l'usé, le déchet revalorisé confinant à la fétichisation, des mécanismes rendant la conduite plus ardue.
Chaque vélo est un défi à conduire mais le regard des autres en vaut la peine et procure de la joie.







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5.12.17

Valérie LEMARQUAND, 8 décembre 2017


Rugosité, masse, mutation.
Transcription à l'encre de la matière rocheuse. Dessin rapide sur un papier qui se déforme en absorbant l'eau et laisse apparaître sa tranche. La forme prend une grande partie de la surface du papier, elle est proéminente et oscille entre la tâche, les traits du pinceau et la représentation d'un volume massif aux aspérités rugueuses et dures. Forme centrale et frontale, en lévitation ou en chute, elle évoque une solidité mais également un mouvement, un mécanisme lent de transformation et d'expansion.
Il y a le procédé du déplacement et celui de l’ellipse. Je choisis des objets existants que je sépare de leur contexte : ils deviennent des motifs que je m’approprie en déplaçant ou occultant un élément de leur constitution. Une brèche s’ouvre de l’objet réel à l’objet représenté, je crée un écart pour mieux me distancier de l’objet réel, le réinterpréter, lui donner un sens nouveau, le subvertir. Mes sculptures se situent dans un entre-deux qui les rendent instables et ambigües.
Formée à la broderie, je défais ce savoir-faire en le détournant : dans sa technicité, par le déplacement de matériaux et dans sa fonction décorative par le choix de motifs inappropriés.
Je m’intéresse à la présence de l’objet et à sa valeur physique. Mon processus de travail est manuel et implique le corps dans un rapport performatif au matériau. Je me lance dans des entreprises dont l’issue est incertaine et les problèmes se résolvent au fur et à mesure. Cela exige parfois des temps longs de travail et me met à l’épreuve physique et psychologique.
Je me donne une règle, un principe conceptuel, que j’applique de manière répétitive, dans un laps de temps indéfini. La matière choisie vient interférer avec le cadre : souvent réfractaire, elle crée des déviations, des aléas de parcours, des trames imparfaites. La réalisation de la plupart de mes pièces ne relève pas d’une technique, mais d’actions simples telles que : coudre, tisser, superposer, modeler.
A travers mon travail j’expérimente différentes temporalités et je questionne les notions contraires de force et fragilité, de lien et absence de lien, de continuité et discontinuité.

  


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