30.6.15

Fabienne OUDART, 3 juillet 2015

Le contraire de un, un fragment de phrase d'Erri de Luca, que lui même a donné comme titre à un recueil de nouvelles.
Faire sien les mots des autres, les lire, les relire, se les mettre en bouche.
Voilà le point de départ, l'origine du projet.
Vocables que je pique.
Comme une femme qui pour garder son amant en dessine son ombre, je trace des mots.
De la pointe je troue, piquette la surface.
Ils se découvrent, se mêlent, s'entrecroisent.
Réinventent une partition.

Mahmoud Darwich, Edmond Jabes, Claude Simon, Patrick Chamoiseau, Marguerite Duras, Marcel Proust et Erri de Luca en sont les contributeurs.



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23.6.15

Danielle GUTMAN HOPENBLUM, 26 juin 2015

Dans mes dessins, j’associe le plus souvent le texte et l’image.
Soit je pars de phrases. Je les articule en une succession logique, les reliant par des flèches, un peu comme des schémas. Ces phrases suscitent des dessins qui, à leurs tours, libèrent d’autres mots. Ils se recouvrent les uns les autres, s’effacent ou se raturent et construisent une constellation, comme une pensée en train de se fabriquer. 
Soit je reprends une photo (souvent seulement les personnages) et je lui adjoints un texte narratif décalé. Ce décalage rend la représentation énigmatique et de cette faille peut s’engager un récit.
Qu’ils soient de l’ordre du schéma où d’une prétendue illustration, ces dessins semblent raconter une histoire mais ce n’est pas cette histoire qui m’intéresse, c’est le processus narratif.
Comment ouvrir la possibilité d’un récit ? Etre au bord d’un univers, en ressentir déjà tous les mouvements, sans que l’intrigue ne soit jamais résolue.
 Et au delà du processus narratif, à travers la modestie du dessin, la rature, la coulure ou l’effacement, trouver une façon dynamique d’occuper la feuille. Approcher du vivant par le ratage, la possibilité de l’échec et les perspectives de liberté qu’il laisse entrevoir.




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15.6.15

Lada NEOBERDINA, 19 juin 2015

Lada Neoberdina est une plasticienne d’origine russe. Elle vit et travaille en France depuis 10 ans.
La partie essentielle de son travail se situe dans l’espace public. Par les installations éphémères ou par la création du mobilier urbain, elle cherche toujours à rencontrer le spectateur dans son lieu de vie quotidienne.
Elle crée des « objets-installations » qui sont des objets à part entière mais qui sont fortement liés à leur lieu de création ou/et installation. Leur caractère éphémère est une manière de saisir l’instant et de profiter du présent. Si toutefois, ces installations sont transportées dans un lieu d’exposition, elles deviennent des « empreintes » du lieu et sa mémoire.




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8.6.15

Claudie ROCARD-LAPERROUSAZ, 12 juin 2015

Claudie Rocard-Laperrousaz vit et travaille à Paris.
Son enfance à Tahiti forme son oeil à une perception particulière de la couleur et de la lumière, et le teinte probablement 
d’un léger voile de nostalgie.
Elle recherche, par les voyages lointains ou de quartier et les rencontres, à exprimer par le biais de la photographie 
et des collages, une sensibilité du détail, de « l’à côté », du hors champs, toujours à fleur de peau, qui se retrouve 
comme une marque de fabrique quel que soit le sujet à exposer (les tags de Rome ou les lessives à sécher).
Elle aime travailler avec d'autres artistes, se promener dans leur atelier, dans leur univers, capturer leur travail en train d’éclore et faire converser leurs oeuvres avec ses photographies.
Sa démarche est spontanée, intuitive, intimiste.
Depuis toujours nourrie et fascinée par les peintres, elle tend de plus en plus à faire approcher ses images des tableaux, 
à s’aventurer vers l’abstraction, avec l’idée de « fixer les vertiges » de l’émotion picturale.









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1.6.15

Magali RIZZO/Marie BOUTS, 5 juin 2015

« Histoires pour se réchauffer »
Magali Rizzo/Marie Bouts

Initiées entre 2006 et 2009, les « Histoires pour se réchauffer » sont une compilation des témoignages des habitants de Huesca ( Aragon, Espagne ) ayant vécu la guerre civile, le Franquisme puis la transition démocratique.

Les « Histoires Pour Se Réchauffer » se présentent sous une forme double: un ensemble de dessins au format A4 d’une part, et, d’autre part,  un ensemble de grandes pièces de tissu brodées.
D’un ensemble à l’autre, les mêmes images se répètent et se répondent.
En fait d’un travail à quatre mains, c’est un travail à plusieurs voix, et le véritable patron de ces histoires, ce ne sont pas les dessins, pas les récits de hommes, mais quelque chose au beau milieu de tout cela : un ensemble historique relatif, passé au crible des interprétations, des subjectivités, du temps qui passe, et qui est, en conséquence, déformé.

Du récit oral des souvenirs filtre peu à peu l’aspect légendaire de ces histoires.

( broderie Rizzo, dessin Bouts)






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