« (…) cherchant dans le blanc de la toile à faire
naitre un monde d’êtres exilés dans l’espace de la peinture, Sophie Bernard a
peu à peu dépeuplé ses compositions de tous les détails capables de le priver
de cet état d’alarme recherché en liant l’apparition de ses personnages à
l’effacement de tout ce qui leur est étranger, elle a donné forme à des corps
aux aguets, à des corps captifs, rivés à leur condition d’images (…).
La toile n’est plus blanche, mais reste brute, sans couleur
que la sienne propre, et l’expression de notre société doit en sortir sans
artifice. »