28.10.22

Olivier HUBERT du 04 au 18 novembre 2022

Réalité provisoire

 

Les grands réservoirs d’eau de la ville de Paris me sont apparus un jour de l’enfance comme deux formes assez parfaites mais terrifiantes, des mastabas gigantesques.

J’imaginais les gravir et voir à leur sommet l’étendue des masses d’eau retenues juste affleurer le niveau supérieur de l’édifice.

Maintes et maintes fois je les ai dessinés sur les grandes feuilles que mon père disposait au sol.

 

La route incertaine, les étendues, les failles rectilignes ; des preuves subites de nature vivace jalonnent ma progression désormais. 

 

Certaines choses vues et leurs surgissements à mes yeux sont donc au centre de mon travail ; sa justification même. Peu m’importe la cause de leur présence ou de leur agencement si elles promettent, dessinées, de me livrer une combinaison.

Je suis donc face à ces choses : brillances, fuyantes, parfois ce sont des paysages et je m’en empare.

 

S’entame alors un dialogue et des choix entre le souvenir précis de ma rétine, les dessins antérieurs, d’autres visions encore et la matière elle-même, graphite, encre ou peinture, qui est puissante.

 

J’accepte, je refuse, modifie ou laisse faire ; ça part dans tous les sens ou suit la ligne ; c’est transparent ou couvrant ; et puis assez brusquement tout cesse, le tableau est fini : je ne veux pas de la prochaine touche

                                                                                   

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Son HUBLOT de 21h47
  Seconde semaine (hors vernissage)