8.2.16

Pierre CORTHAY, 12 février 2016

D’abord il y a le carton. Sa matière, sa forme, sa couleur. Il peut être minuscule, un simple emballage d’une boîte de feutres ou plus grand, une coque de protection d’un appareil électroménager. Depuis 2005, Pierre Corthay utilise le carton pour créer des tableaux- sculptures. Une fois peint, le carton pourrait être de la porcelaine, de la terre cuite, de la céramique. Tout, sauf ce qu’il est vraiment. Le carton est dénaturé de sa fonction d’emballage. Par le prélèvement, la découpe, le collage, Pierre Corthay se crée son univers de formes. Creux, bosses, masses, courbes, son répertoire formel est sympathique et gourmand.
« C’est un lien inconscient qui s’est manifesté entre mon travail initial d’artisan bottier et cette pratique. Le soulier est un véhicule pour l’homme, sans doute le plus ancien. Il le protège et lui permet de se déplacer, au même titre que le carton de calage permet à l’objet inerte d’être déplacé dans de bonnes conditions de sécurité. C’est également une forme qui entoure amicalement l’objet, pour le protéger. »




































































le Hublot du soir