A propos
de l’exposition
Ma nouvelle expérience ne constitue pas une rupture
par rapport à mon ancien travail. L’être humain y est toujours présent. Au
cours des années l’élément humain
est passé par plusieurs étapes. Au départ il était souvent solitaire. Puis j’ai
commencé à ajouter des éléments atones tirés de l’environnement et j’ai
commencé à scruter l’union de ces éléments avec l’être, une chaise ou une
chaise roulante qui se fondent plus tard dans cette masse atone. Dans une étape
ultérieure l’être humain est
devenu un monstre hybride qui emprunte beaucoup aux animaux fictifs.
Actuellement cet être solitaire rejoint la communauté pour former avec elle un
public dans une position d’attente éternelle.
L’attente
Dans L’attente nous observons nos corps qui
s’amollissent, nos bras qui se relâchent sur nos bedaines. Nous
nous immobilisons dans le temps ; nous sombrons dans l’ennui ; nous
inventons le temps ; nous tuons le temps.
Nous attendons le train pour nous conduire vers notre maison lointaine, nous
attendons la mort de nos proches pour sombrer dans la tristesse, nous attendons le nouveau-né pour nous réjouir, nous attendons la fin de la guerre en attendant
qu’une nouvelle guerre éclate, dans les prisons nous
attendons la liberté pour rechercher une nouvelle prison.
le site de Mohamad OMRAN ici
son hublot du soir