À l’origine, les histoires familiales de guerres coloniales.
Des femmes effacées.
Des hommes sommés d’obéir.
Des enfants terrifiés.
Les peindre, c’est tâcher de rattraper une existence.
C’est inatteignable de redonner la vie, la fierté, la puissance à tous les rejetés, opprimés, violentés, violés, fracassés, massacrés, ignorés, déprimés, disparus.
C’est voué à l’échec, il faudrait une vie pour chaque peinture, et ce qu’on voit à la fin, c’est le moment où j’ai rendu les pinceaux, en laissant (j’espère tellement) quelque chose, quelqu’un d’à nouveau vivant sur la toile…
Mais tout est là, dans cet espoir, sinon il n’y a rien nulle part…