Mon travail plastique se décline en 3 catégories majeures, la photographie, le dessin, et le monotype.
Dans le processus photographique, j’utilise la boite, à la fois comme contenant (théâtre d’optique) et comme élément initial d’un « jeu de construction », unité minimale à laquelle j’ai, au fur et à mesure des besoins, rajouté d’autres éléments, tous fabriqués par mes soins.
Ils me permettent ainsi d’entrer dans un processus graduel d’agencement architectural.
Dans la maquette, grâce à l’objet, en procédant par addition et soustraction, je construis des lieux, brouillant les échelles et la perception.
Monter, démonter, remonter, j’écroule le monde pour le rebâtir aussitôt. C’est aussi, par le geste, à travers l’objectif photographique, un travail d’exploration physique et spatiale.
Le récit se co-construit dans un va et vient permanent entre la représentation des mondes fictionnels proposés et les interprétations personnelles suggérées par toute personne y étant confrontée.
Les dessins et les monotypes prennent leurs sources dans des « notes photographiques », soit à partir d’installations que j’ai mises en scènes dans mon théâtre d’optique, soit à partir d’informations incomplètes et fragmentaires trouvées dans la photo de presse.
Ils explorent un insolite prenant place dans le champ commun de l’ordinaire et du quotidien pour l’amener vers un registre onirique ou symbolique.