Depuis 5 ans, ces deux
plasticiens se retrouvent régulièrement pour une pratique de la performance
sonore utilisant les choses distinctes que sont racines, ressorts, pierres et
tout objet pouvant produire du son, ainsi que les constructions
électro-acoustiques et la voix comme des matériaux sonores. Chaque univers se
rejoignent en un geste musical, comme cherchant à s’atteindre au moyen d'un dialogue parcouru de silences,
sons, décalages, mots isolés, flux verbal, souffles, bruits, chants, boucles. Un répertoire sonore et vocal se construit ; les
petites formes filmées présentées au Hublot en sont les notations.
Laurence Vidil explore des formes singulières, plastiques et vocales, qui constituent
3 espaces simultanés de travail : l'image/papier, l'image/film, la performance vocale, établissant des cheminements
entre ces recherches. Dans les propositions
vocales il s'agit d'explorer cette voix humaine à rebours de ce qui est
audible, d'en déstructurer un certain sens du langage, de fait, de chercher
dans le flux un son imperceptible, à révéler, et d'y construire une matière
vocale.
Yan Lemarchand travaille une poésie
plastique, graphique, musicale et sonore, sous les formes foisonnantes de performances.
Il saisit dans l’instant présent les empreintes sonores ou vibratoires des
objets qu'il choisit ou capte les bruits qui l'entourent ; il les sculpte au
moyen de machines électroniques, et en érige des constructions sonores, sortes
d’ellipses oniriques.