30.11.21

Alexis GUILBERT du 03 au 17 décembre 2021

Attitudes de personnages, caricatures, bestiaires, paysages urbains ou liés à la nature, le lointain, les allées à la Vuillard ont, depuis toujours été pour moi des terrains d’explorations artistiques.

Depuis les Beaux-Arts, mon carnet à dessin sous le bras, je croque les ambiances des cafés, des boulevards, des squares et des rues.

Le mouvement.

Puis mon monde s’est peu à peu installé et imposé dans un univers indécis entre figuration et abstraction.

De la figure au paysage, de la marine au tondo je travaille sur les supports toile, papier, ou bois.

Dès lors je sais, après l’enduit (en colle de peau de lapin), appliquer une bonne couche de terre d’ombre ou d’ocre rouge, avant de laisser sonner la musique des glacis, puis de m’enfoncer vaillamment en pleine pâte dans un corps à corps avec l’oeuvre.

Les rues partent vers le blanc de zinc, les bleus outremer chantent dans mes cieux, j’apprends à placer un vert face à un rouge, à un violet.

De là s’instaure une conversation intime entre la matière, la couleur et le sujet, de laquelle émerge une écriture spontanée et une liberté du geste, des figures aux couleurs pures au service d’une sensibilité exacerbée.

Je m’accompagne des ombres tutélaires du baroque de Dubuffet et de Kupka entre autres,

l’orphisme mais aussi les propositions du mouvement Cobra, la ligne serpentine d’Alechinsky, la vigueur de De Kooning et celle des expressionnistes américains auxquels fait contrepoids la savante naïveté de Twombly.

Mon travail s’inscrit dans un champ de tension où une spontanéité délibérée affronte, dans un apparent paradoxe, une étude approfondie.


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                         Son Hublot de 22h01