28.3.25

Laure DJOURADO du 04 au 18 avril 2025

Inspirée de photos personnelles et de documents d’archives empruntés à la presse, à l’histoire de l’art et de l'architecture, Laure Djourado recompose une réalité-fictive en laissant une place à l’arbitraire. 

« Laure Djourado explore le contour de nos postures et de nos impostures, les jeux de rôle, les jeux de regards, les jeux de miroir jusqu’à questionner notre besoin de validation, notre narcissisme. Elle fracture les séquences de l’été pour nous donner à voir tout ce qui les compose ou les décompose.

L’époque regorge de nouveaux Narcisses, intimité offerte et selfies à la pelle, mise en scène de nos vies et poison de la comparaison. Laure interroge la façon dont on se dévoile, la conscience du regard de l’autre, la tyrannie de l’apparence. Elle met en abyme les regards croisés, personnifie les objets qui deviennent des acteurs ou des spectateurs. Depuis toujours, elle est fascinée par l’impudeur affichée au bord des piscines, sur les plages, dans la langueur du sud. Elle observe les corps dans la lumière de l’été, le bleu miroitant des piscines, l’azur éclatant des ciels de la Riviera, les reflets scintillants de l’eau, la clarté éblouissante.

Derrière les façades, il y a les peaux nues et sensuelles, offertes, les corps qui prennent la pause et le soleil, s’exposent, les nageurs qui se prétendent indifférents et libres. Irrévérencieuse, l’artiste se joue des codes classiques et n’aime rien tant que les surfaces, les lignes, la géométrie, rémanence heureuse de sa formation d’architecte. Elle nous offre ainsi un miroir façon période bleue. Le bleu qui déshabille, qui écrase tout comme la chaleur d’été, couleur barbare pour les Romains, monochrome opulent pour les peintres modernes, promesse de beauté nécessaire à l’humanité. »

Elisabeth Cadoche


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Laure DJOURADO participera à l'exposition collective 
AMOURS VI galerie Espace temps  98 rue Quincampoix 75003
 du 09 au 13 avril 2025

15.3.25

Jean-Luc JEHAN du 21 mars au 04 avril 2025

Anges, arbres, montagnes, cavaliers : ces figures sont, pour la plupart, empruntées à des peintures de la Renaissance italienne, qui, dit l’artiste, « fait fond » dans tout son travail, l’habite constamment. Elles évoquent et invoquent une autre époque, un autre temps. « Par le lien de la référence et aussi par celui de l’imagerie, elles instaurent une pensée du temps, à rebours. Peut-être même elles repensent notre rapport au temps, notre situation », écrit Élisabeth Amblard. Jean-Luc Jehan déclare volontiers qu’il ne se sent pas de son temps. Mais s’il s’échappe vers les images de la Renaissance, ce n’est pas pour autant pour échapper au présent : se tournant vers le passé, il y puise des images qui font ensuite retour vers l’aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’inverser ou de ralentir le cours du temps, mais plutôt d’explorer ce que pourrait être un temps non linéaire, qui agrège et enchevêtre différentes temporalités, un temps fait, selon ses mots de « stratifications mentales qui s’entrechoquent, se superposent, se télescopent ». Ces myriades de points sont des particules de temps, qui se déposent avec lenteur sur la surface de la feuille, où l’espace, peu à peu, se convertit en temps. Chaque dessin porte ainsi en lui, inscrit, indiqué, caché entre ses points, le nombre de jours qu’a duré son exécution. 42, 27, 56… De même que chaque dessin porte en lui, à travers une figure empruntée à Fra Angelico ou à Simone Martini, un peu de l’époque à laquelle il a puisé. Ce que ces œuvres interrogent fondamentalement, c’est ce que Jean-Luc Jehan appelle « le temps à l’œuvre, le temps d’une œuvre, l’œuvre du temps. »

Extrait d’un texte de Diego Rivéro

Le site de Jean-Luc JEHAN ici

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   Exposition de Jean-Luc JEHAN à venir

 Galerie INGERT 46 rue Madame 75006 Paris, du 25 avril au 6 juin 2025

   Vernissage le 29 avril


                       Le HUBLOT du 21.03.2025
                       Le HUBLOT du 28.03.2025

                

28.2.25

Edith DUFAUX du 07 au 21 mars 2024

 

Mon travail plastique se décline en 3 catégories majeures, la photographie, le dessin, et le monotype.

 

Dans le processus photographique, j’utilise la boite, à la fois comme contenant (théâtre d’optique) et comme élément initial d’un « jeu de construction », unité minimale à laquelle j’ai, au fur et à mesure des besoins, rajouté d’autres éléments, tous fabriqués par mes soins. 

Ils me permettent ainsi d’entrer dans un processus graduel d’agencement architectural. 

 

Dans la maquette, grâce à l’objet, en procédant par addition et soustraction, je construis des lieux, brouillant les échelles et la perception.

 

Monter, démonter, remonter, j’écroule le monde pour le rebâtir aussitôt. C’est aussi, par le geste, à travers l’objectif photographique, un travail d’exploration physique et spatiale.

 

Le récit se co-construit dans un va et vient permanent entre la représentation des mondes fictionnels proposés et les interprétations personnelles suggérées par toute personne y étant confrontée.

 

Les dessins et les monotypes prennent leurs sources dans des « notes photographiques », soit à partir d’installations que j’ai mises en scènes dans mon théâtre d’optique, soit à partir d’informations incomplètes et fragmentaires trouvées dans la photo de presse.

 

Ils explorent un insolite prenant place dans le champ commun de l’ordinaire et du quotidien pour l’amener vers un registre onirique ou symbolique.

 

 Les photos, les dessins et les monotypes s’inscrivent dans une histoire collective et intime, explorant le rapport hallucinatoire qu’entretiennent le corps, l’espace et la mémoire.

 

                   Le site de Edith DUFAUX ici
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                      Le HUBLOT du 07.03.2025
                      Le HUBLOT du 14.03.2025



15.2.25

Lya GARCIA du 21 février au 07 mars 2025

Crochet dans une main, pelote de laine dans l’autre, et des idées plein la tête : voilà comment Lya Garcia donne vie à un bestiaire fantastique. Excroissances d’éléphants, silhouettes de loups, dromadaires, escargots, pigeons ou papillons : ses sculptures, minuscules ou monumentales, se posent sur les têtes comme des coiffures sorties d’un carnaval intergalactique.

Sa méthode ? Aussi originale que son parcours artistique débuté en 1985. Il y a quinze ans, elle s’est amusée à démonter en quatre morceaux son fameux bonnet bicorne, ce modèle aux deux grands cercles près des oreilles et une pointe frontale rappelant un taureau. Ce jour-là, une révélation : elle tient sa matrice, qu’elle a surnommée avec malice « Start from the end ». Depuis, avec ces quatre éléments, elle explore des possibilités infinies. Sous ses créations, aucune tête n’est ordinaire : Lya transforme chaque personne en un mythe unique.

  Mathieu Perez


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Le HUBLOT du 21.02.2025
Le HUBLOT du 28.02.2025