25.10.24

Frédéric LÉGLISE du 01 au 14 novembre 2024

Les jeunes femmes de Frédéric Léglise fleurissent tels des motifs abstraits. Elles n’ont pas vraiment d’âge, ou plutôt elles sont éternellement jeunes, la bouche nacrée, la peau lisse et très souvent rose — rose qui n’est pas la couleur de la chair mais une couleur métaphorique, douce et lumineuse, comme s’il s’agissait de fleurs de lotus. L’artiste tire ce rose parfois vers le rouge (les corps prennent alors la teinte de sucres d’orge), parfois vers le blanc (comme une photographie surexposée). Dans les peintures les plus récentes, la peau devient brune, d’un brun qui dépasse le réalisme pour se transformer en enveloppe veloutée. Assis ou allongés, les corps s’épanouissent indépendamment du fond, traité avec des motifs géométriques (ceux du fauteuil) ou bien à la feuille d’or ou d’argent, comme une icône religieuse ou Pop, ou encore poudré de paillettes glamours. Ces peintures sont pourtant des portraits, la plupart ayant pour titre le nom du modèle — pas « modèle » au sens technique, mais la femme de l’artiste, des amies, des personnes rencontrées. Ce qui les distingue, ce sont les vêtements sophistiqués ou négligemment ouverts, la couleur des cheveux, l’arc des sourcils, l’expression. Mais les corps sont avant tout ces courbes lisses, caressées par les nuances de la peinture, mises en volume par la géométrie des étoffes soyeuses — expressions du plaisir visuel, de la plénitude sensuelle de la contemplation.

Anne Malherbe

Août 2020


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11.10.24

Edith LANDAU du 18 octobre au 01 novembre 2024

Pourquoi la photographie ?

J’ai découvert un appareil photo dans l’appartement de mes parents vers l’âge de 12 ans. 

La photographie est devenue alors l’outil d’expression qui m’accompagne encore aujourd’hui.

Il est un partenaire que je tiens par la main et qui me prend par le cou.

Pour ma part, en immobilisant l’instant, la photographie fonctionne comme un journal sauveur de la mémoire. Elle répond à la nature consciente ou inconsciente selon une dimension individuelle ou collective. 

Elle permet de raconter, de dénoncer, de rêver. De se disperser ou de se dévoiler, d’extérioriser, d’être objectif ou dramatique, être dans une surenchère affective, ou dans une retenue poétique.

Elle peut être un ennemi comme un ami en fonction de celui qui réalise et de celui qui regarde.


Votre « nature terrestre » lève un voile sur la nature animale dans son environnement. Que voulez-vous montrer ?

Chaque animal vit dans un monde propre à son espèce.

Il n’est pas doté du même langage que nous les humains, néanmoins ça ne retire rien à l’expression du sensible lorsque l’animal nous regarde.

Je guette cet instant troublant et privilégié qui semble traverser la barrière qui nous sépare tout en gardant son origine propre d’animalité.

 

Votre représentation des animaux familiers peut parfois être inquiétante. 

Est-ce volontaire ?

En redonnant à l’animal sa présence singulière dans son environnement, le caractère troublant de certaines photos vient peut-être d’un sentiment d’une étrange proximité entre nos deux conditions. 

À d’autres moments au contraire, l’être familier que nous connaissons, réintégré dans sa condition animale, devient étrange et inquiétant.


Interview complète d'Édith Landau pour le magazine Corridor Elephant à retrouver pages 16 à 25 

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                      Son HUBLOT du 18.10.2024






26.9.24

Vincent PUREN du 04 au 18 octobre 2024

Une proposition au dialogue entre sensualité et regards.

Pour amorcer ce dialogue, Vincent Puren réalise des œuvres où l’Humain est au cœur de son travail à travers, principalement, la peau et le portrait… 

La nature sensuelle de la peau est pour lui un langage à part entière. La peau est notre enveloppe charnelle, notre frontière physique avec le monde extérieur, mais c’est aussi notre première expérience sensorielle à travers le sens du toucher. 

Le toucher, un langage à la fois unique et universel. Peindre des corps et la peau. 

Son obsession, consiste à capturer ce langage avec l’envie de réveiller un inconscient émotionnel, mais surtout avec l’envie de communiquer avec le regardeur d’une manière profonde et intime. 

Cette sensualité cutanée est également liée pour lui aux souvenirs, aux fantasmes et aux rêves. Un travail sur la temporalité des expériences émotionnelles que nous avons vécues ou nous ne vivrons peut-être jamais… C’est pourquoi l’objet ne doit pas être trop explicite, il faut que l’œuvre suscite une interrogation, un doute. 

Ce désir de dialogue passe également à travers des regards échangés. La réalisation de portraits en peinture, sujet qui traverse les siècles depuis l’Antiquité, lui permet de capter ces regards. En continuant à perpétuer la tradition picturale du portrait il cherche là aussi, comme avec la peau, à créer une connexion, à dialoguer avec les autres mais aussi avec lui-même.


Vincent Puren vit et travaille à Clichy (92). Artiste plasticien, formation arts graphiques à l’École de l’image des Gobelins de Paris.

 

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                      Son HUBLOT du 04.10.2024
                      Son HUBLOT du 11.10.2024





14.9.24

Natalianne BOUCHER du 20 septembre au 04 octobre 2024

Ce travail de dessin au fusain de la série Chemin ainsi que la série photo Paysages apprivoisés traitent de notre rapport sensoriel et métaphysique à la nature. Je dessine des paysages désertiques qui se rapprochent de la texture d’une peau et photographie des montagnes avec une démarche similaire à celle pour un portrait. Dans la série Chemin, le travail sur une image fixe est abordé comme une unité qui fait partie d’un mouvement et je propose pour cela des dessins sous forme de triptyques qui tracent un chemin continu. 

Je tente de transmettre la sensation du corps éprouvé par l'extérieur (textures, plis, volumes) et une interrogation sur ce que représente le désert et l'érosion. Le désert comme expérience enivrante à un espace brut et aux éléments naturels, mais également une expérience faite de crainte au regard des dégâts de l’anthropocène, dont la désertification croissante en est un des témoins.


Née en 1988 au Mexique, Natalianne grandit en France et se forme à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) en Cinéma d’Animation. Elle réalise des courts-métrages hybrides, des clips musicaux, explore les effets spéciaux pour le cinéma et filme pour le théâtre et la danse. Actuellement, Natalianne se concentre sur son travail de plasticienne (fusain, photo et peinture à l’huile), et développe un court-métrage de fiction en animation au fusain, «Ton Feu» avec Guillaume Le Pape. 

Le film est en recherche de production(s).



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                      Son HUBLOT du 20.09.2024

                     Son HUBLOT du 27.09.2024