10.9.13

Fred Maillard, 13 septembre 2013


La peinture de Fred Maillard est toujours le fait de collisions improbables : celles d’univers si distants que toute rencontre nous semble impossible. Fred Maillard relie, fait la synthèse de ces réalités qui nous échappent. Il n’y a pas que la ville ou la campagne. Il existe aussi des lieux où coexistent la ville et la campagne, le monde du travail et le monde des loisirs, la technologie et l’archaïsme. Ces univers, habités de signes, d’hommes, d’objets s’interpénètrent les uns les autres dans des frontières que nos esprits peinent à se représenter. Il est vrai qu’ils se dégradent, perdent de leur magnificence lorsqu’ils sont en contact. Les abords des villes ne sont jamais séduisants…. Les titres donnés à chacune des œuvres sont mystérieux. Ils nous aident à faire notre deuil des images cellophanées que l’esprit attribue automatiquement aux éléments picturaux. Le trader, la campagne, l’astronaute ou la charte graphique d’un office de tourisme régional se dissolvent pour mieux recomposer l’univers dans lequel tout perd son sens et sa nécessité. Cet univers, « Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,— Hypocrite lecteur, — mon semblable, — mon frère ! » puisque c’est le nôtre.



Patrick Bazin











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