C'est souvent par la vitre qu'on aperçoit en premier les perspectives d'un nouveau voyage.
Et comme un navire dans la ville, un sous-marin des faubourgs, une soucoupe volante à la sortie du métro, il attend là, au coin d'une place... sans prévenir, à toute heure du jour ou de la nuit, le Hublot nous embarque pour des kilomètres immobiles, des voyages en profondeur, intérieurs et extérieurs, des mélodies silencieuses... bref, un peu comme un miroir le Hublot nous donne à voir ce qu'on n'aurait pas vu et on repart sans forcément avoir vu ce qu'on pensait voir...
Aujourd'hui, c'est mon tour d'habiter la capsule, de planter mon décor... merci au pilote pour cette belle invitation !
Quant à moi, plutôt qu’astronaute, je suis devenu explorateur de ce qui m'entoure, c'était plus abordable !
Pas besoin d’aller très loin : il suffit de nous promener dans les bois, de cueillir des champignons ou des fraises, de respirer, d’observer, de lever parfois les yeux vers le ciel et la mer.
Mes tableaux, je crois, cherchent à se rapprocher de nous. Ils racontent des atmosphères, des silences, des instants suspendus. Ils veulent peut-être nous ressembler.
Avec les odeurs d'huile qui sèche, leur mémoire, leur solitude, mes paysages - réels ou rêvés - invitent à une contemplation lente, au repli sur soi, à un souffle d’introspection.
J'espère que mes deux toiles exposées ce mois de novembre sauront vous rencontrer là, simplement, comme vous êtes !
Le site de Julien KASTLER ici