Il a toujours vu son père avec des Leica (III F, M4, M6…). Alors quand à 16 ans il part en voyage d’étude en URSS pour la seconde fois, il lui réclame d’avoir lui aussi un « vrai » appareil. Ce sera un Minolta SRT101 qu’il gardera longtemps. Ses photos racontent la famille, les amis puis les voyages partout en Europe. Rien que de très « normal».
Influence génétique, il aime surtout l’architecture qu’il enregistre sur des Kodachrome 64. Avec le temps, l’intérêt pour l’argentique se dilue, pas le goût pour l’architecture et la représentation de l’espace qu’il travaille sur ordinateur.
C’est autre chose qui va modifier son désir de faire des images.
En 2011, pour un voyage en Louisiane, où il rejoint Viviane, il s’offre enfin un Leica. Sa vision en est changée. C’est le vivant qui lui prend l’œil, les regards, les envies d’échanges.
Un nouveau monde.
Les villes américaines défilent, la rue, les femmes, les routes. Les mots s’inscrivent dans ses images. Parler, dire ce qui échappe. Des vies croisées.
Gilles Rigoulet