24.5.16

Cristina HOFFMANN, 27 mai 2016

Pas de Loup

Par une collecte incessante, on dévore
les images au point de ne plus rien voir du tout.
Pas à pas, tas par tas, on amasse, on remue,
dans un rituel enivrant, on attend le courage de s’oublier
et par la perte, s’opère l’apparition.

Dans le silence des regards, l’absence n’a jamais été aussi risible
et de près, le gouffre semble moins effrayant.
Alors on s'agrippe aux monstres, soudain devenus nos meilleurs amis.
Nous traversons, perplexes, les restes d’un paysage convenu,
et comme une hallucination les dessins, méconnaissables, se révèlent.
Qui sont ils? D’où ils viennent?
Interdit le mystère de leur origine, il reste
la jubilation et le vertige de les laisser nous traverser.





son hublot du soir