Imaginons une palette majuscule, un choix de couleurs infini, une palette faite rien
que pour elle, Anna Nansky.
la toile à la
manière d’un vitrailliste. Serties de noir, les transparences s’animent, se
chargeant
par endroit de textures plus épaisses. Patchwork d’intensités et de densités
qui poussent le quadrillage noir dans des dislocations géométriques. Le
graphisme
bousculé joue au mikado et cette nouvelle géographie, selon le regard
que l’on pose,
plus ou moins proche, prend des allures de relevé topographique ou
de carte aérienne.
Irisés, chatoyants, fruités, intenses, les carrés de couleurs
picotent nos perceptions.
Alors dans ce réseau ramifié, les accords de tonalités
racontent des histoires, engendrent des personnages, explorent des paysages. La
créativité explosive de l’artiste crépite en écho dans notre propre imaginaire,
tandis que sa sensibilité nous emporte vers le rêve. Anna Nansky nous propose une vision décalée
du quotidien, onirique, réinventée par sa nature passionnée.
En équilibre entre la fougue, l’intensité et une élégante
délicatesse.
L’’incursion sinueuse proposée par Anna Nansky dans sa conception du
cubisme, parfois adouci de rondeurs, parfois cicatriciel, dégage un fort
pouvoir d’attraction. Et lorsque l’âme de Klimt semble
survoler ses toiles pour y déposer un peu de son art, l’œuvre de cette jeune
artiste prend toute sa toute sa
profondeur et toute sa puissance.
Claudine DUFOUR-MEURISSE
Le site d'Anna NANSKY ici
Son Hublot du soir