Le Hublot vous dit à l'année prochaine.
"...De fait, malgré l’apparence conceptuelle de cette peinture (c’est-à-dire, même si l’on pourrait hâtivement la croire essentiellement soumise à des règles abstraites), elle est, en fait, animée par la recherche du plaisir sensible, notamment celui que provoque la couleur. Dès ses débuts, la vibration colorée la nourrit ― voire la justifie. Quand bien même les règles des accords de tons ont été largement expérimentées (scientifiquement et artistiquement) dès les tous débuts de l’abstraction, l’artiste ne se prive d’aucun des moyens permettant à la couleur de rendre sa toute-puissance. La leçon qu’on en tire est que, quel que soit son support, quelle que soit sa présentation, quelles que soient les formes qu’elle déploie, la peinture, avant tout, est couleur. Car c’est celle-ci, au fond, qui détermine les aventures formelles, décide de l’espace, le fait vibrer, attrape le regard, le soumet aux jeux de l’illusion. Derrière la tenue des protocoles mis au point par l’artiste, la couleur laisse exploser et proliférer ses possibles...."