27.2.21

Isabelle CAVALLERI du 05 au 19 mars 2021

Je dessine ce qui m’effraie, l’imprenable. Je le pose face à moi et alors, je peux le regarder. Le dessin est mon médium pour projeter l’interne vers l’externe. C’est un dé-bordement au sens du dépassement d’une limite.

Mes dessins parlent tous de notre fragilité, de notre impuissance ou de notre maladresse. Mais aussi de ce qu’on ne peut nous enlever : nos pensées. Cet espace infini qui s’ouvre à l’intérieur de nous et qui, alors même que notre enveloppe est malmenée subsiste. 

Lorsque je dessine mon regard ne se porte pas sur ce qui m’entoure, cela je l’ai observé, ressenti, expérimenté avant. C’est d’un autre regard qu’il s’agit. Celui qui regarde dedans, qui tente d’explorer l’en-soi pour le porter à l’extérieur. En recouvrant les murs de ce paysage intérieur, en y plaçant les éléments qui le peuplent je veux créer une sorte de Théâtre de papier sur lequel se rejouerait cette part intime.

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