16.9.25

Sofi VINCENT du 19 septembre au 03 octobre 2025

Après avoir travaillé autour de l’intime et l’extime, de l’expression des mémoires émotionnelles, j’aborde ici l’apprivoisement de mon ombre, de ma réalité psychique inconsciente.

L’ombre est la part de soi ignorée voire dénigrée. Elle peut surgir, rugir, créer le chaos quand elle n’est pas encore apprivoisée. Il s’agit alors de s’en approcher pour l’apprivoiser. La reconnaitre et l’intégrer pour se sentir libre à l’intérieur.

Je présente ici tout d’abord « DÉNI », déni de la lumière, du vivant, du vibratoire. 

Puis « Émergence I » qui donne à voir le chemin hasardeux parfois douloureux choisi par la lumière.

 

Je joue et me laisse jouer par la fluidité de l'encre sur le papier. J’accepte la trace comme état final et j’accueille l'empreinte du geste comme juste expression de mes émotions. Je choisis la verticalité


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                      Le HUBLOT du 19.09.2025


20.8.25

Yujoo HONG du 05 au 19 septembre 2025

Ma démarche artistique s’ancre dans une réflexion sur les valeurs spirituelles et sur la manière dont elles évoluent au sein de notre société contemporaine. Dans un monde urbain en perpétuelle mutation, marqué par le développement accéléré et la transformation constante, le respect de la nature et le lien avec l’invisible semblent peu à peu s’effacer. Pourtant, ces valeurs fondamentales étaient autrefois profondément enracinées dans la vie quotidienne.

Ayant grandi dans un village imprégné de chamanisme et de respect pour les forces naturelles, j’observe avec attention la disparition progressive de ces valeurs. Que sommes-nous en train de perdre ? Qu’est-ce que nous ne devons pas oublier ?

Si chaque culture et chaque époque exprime la spiritualité à sa manière, on y retrouve des symboles communs et une sensibilité universelle. Je collecte et tisse ces éléments pour nourrir une œuvre plurielle, mêlant peinture, installation et vidéo. À travers cette approche, j’invite le spectateur à une forme de contemplation, à une prise de conscience silencieuse de ce qui s’efface, et de ce que nous avons peut-être encore à préserver.

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                    Le HUBLOT du 05.09.2025


28.6.25

Muriel DOREMBUS du 04 juillet au 05 septembre 2025

Transformer le récit en chemins de regards par Gaetano Persechini

  

De quoi sont faites les peintures de Muriel Dorembus ?

Elles sont constituées d'une infinité de questions, car de prime abord on ne sait pas ce que l'on regarde.

Sont-elles des paysages, réels, rêvés ou intérieurs, des Natures fossiles, des jardins secrets ou incertains, des lointains océaniques ou terrestres, des arbres antiques, des roches gisantes, des cosmogonies, des traces, des empreintes, qui nous maintiennent au bord du monde, ou uniquement des signes, pour conspuer la mort.

Tout cela, mais avant toutes choses de la peinture. La peinture qui dessille notre regard. Dans notre expérience de voir, notre œil fouille la moindre parcelle du paysage et de la toile, avant de revenir au tout. Notre regard passe ici par une sorte d'enfouissement avant de renaître à l'éclat, à la surface, là où les ombres errantes, les fluides, les ondulations, les formes, glissent et s'étalent, creusent puis surgissent comme des « chants profonds, des voix-lumières ».

Au cœur des nombreuses heures que Muriel passe à l'atelier, elle tente de rétablir le chaos.

Toucher, c'est abîmer, dit-elle.  Encore une affirmation que l'on questionne. N'est-ce pas inévitable, en peinture. N'est-elle pas, la peinture, telle que la pratique Muriel, un éternel recommencement, pour « voir », espérant l'apparition ou la révélation.

Il s'agit alors, au centre de ce chaos de faire surgir une présence, et si tout va bien, car l'artiste est souvent insatisfaite, de la beauté.

Mais la question revient, de quoi est faite la peinture de Muriel Dorembus, que nous dit-elle ? Peut-être comme l'exprimait Bram Van Velde pour lui-même, peint-elle l'impossibilité de peindre.

De ses mystérieux amalgames, recouvrements, recommencements, surgissent des rivages où accoster, pour reprendre souffle, s'éloigner des tempêtes de la nuit et revenir à l'essence de la peinture, du geste, de la trace et du signe.

Alors inlassablement Muriel peint. Car tout art est heureux dont la réalisation est réussie, et ce quel que soit le sujet, si celui-ci est bien peint (Judith Reigl)mais surtout me dit-elle encore dans le silence et le chaos de l'atelier, espérer jusqu'au bout libérer le rêve à portée de nous, comme un secret qui viendrait enfin nous parler et transformer le récit en chemins de regards.                                                                                                                             


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                      Le HUBLOT du 04.07.2025
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                      Le HUBLOT du 08.08.2025
                      Le HUBLOT du 22.08.2025







13.6.25

Pierre DELCOURT du 20 juin au 04 juillet 2025

Pierre Delcourt vit et travaille en Bretagne et à Paris. 

Dans ses peintures abstraites et intimistes la réduction des moyens et la simplicité du langage ouvrent un espace poétique qui se dévoile et se dérobe à l’infini. 

Il puise son inspiration dans la nature et la lumière bretonne mais aussi dans le dialogue avec la poésie, réalisant depuis plusieurs années de nombreux livres d’artiste. 

Dans une monographie publiée en 2021 aux Éditions Ombre et Lumière, il parle de son parcours en ces termes :

« À 18 ans, après quelques mois en fac de philo, je suis parti sur les chemins de mes rêves. Avec l'impatience de tout voir, tout faire, tout découvrir, tout apprendre, la pêche d’abord, les cargos ensuite, comme matelot, mécanicien, radio. La mer représentait cet espace ouvert, creuset inépuisable de tous les possibles. Pendant toutes ces années, le dessin et la peinture m’ont accompagné et m’ont ouvert à une réalité sensible qui a remplacé peu à peu la nécessité d’éprouver ma présence au monde à travers le voyage. Grâce à la peinture et au dessin, cette recherche d’unité, cette possibilité d’un lien à moi-même et au monde est enfin devenue accessible [...] ».  




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                                                                  Pierre DELCOURT expose actuellement à 
                                                                  Espace Art et Liberté Charenton-le-Pont 
                                                                  Centre commercial La Coupole Métro Liberté
                                                                                  jusqu'au 1er juillet 2025
                                                                          (Galerie UNIVER hors les murs)

                                                                                Exposition collective


                                                                                         ET À VENIR...




                      Le HUBLOT du 20.06.2025
                      Le HUBLOT du 27.06.2025




7.6.25

Bernadette GUILLAUME du 13 au 20 juin 2025

 Cheminement d'une pensée, d'une vie, d'une parole...

                                 TAO TIEMPO 



                      Le HUBLOT du 13.06.2025

24.5.25

Ramzi GHOTBALDIN du 30 mai au 13 juin 2025

Ramzi Ghotbaldin est né en 1955 à Khanaqin, entre le Kurdistan iranien et le Kurdistan irakien, dans une famille de photographes. 

Très jeune, il participe aux activités du studio familial et cet univers l’oriente naturellement vers l’École des Beaux-Arts. Il obtiendra son diplôme en 1975, section graphisme/gravure. 

De 1982 à 1990, il s’engage dans la résistance kurde. En 1988, après le gazage du Kurdistan irakien, il part vivre au Kurdistan iranien. Il y fera ses premières expositions. 

C’est en 1990 qu’il est invité à Paris à l’occasion d’une exposition d’artistes kurdes. Il obtiendra l’asile politique et la nationalité française quelques années plus tard. 

Cette double appartenance détermine la singularité de son univers. Son Œuvre se situe au croisement de l’observation, du souvenir et du rêve, aux confins de la mémoire et de l’imaginaire. 

Arrivé en France il y a plus de 30 ans, Ramzi Ghotbaldin âgé aujourd’hui de bientôt 70 ans, en pleine maturité, traduit dans une synthèse généreuse, une richesse intérieure et un regard émerveillé sur son environnement. 

Il vit et travaille à Paris. Depuis 1996, il expose régulièrement à Paris, en province mais aussi en Belgique, au Kurdistan et à Sofia.


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                      Le HUBLOT du 30.05.2025
                     Le HUBLOT du 06.06.2025



9.5.25

Corinne JULLIEN du 16 au 30 mai 2025

Corinne Jullien travaille instinctivement à partir de la couleur et de cette spontanéité nait des formes. C’est un processus très automatique qui peut rappeler l’expressionnisme abstrait, c’est une énergie pure en action, des rythmes figuratifs apparaissent comme des patterns. 

Ces formes récurrentes sont comme des archétypes qui émergent de l’inconscient, ce sont souvent des modèles primitifs, des symboles. 

Cette manière de faire qui allie spontanéité et motifs rappelle les origines de la création : au début était le chaos, puis un ordre se mit en place. On est dans ce travail à la source de l’humanité : le ciel, la terre, puis viennent les éléments : la nature, les bêtes, les éléments, les abris. 
Tout est dans ses œuvres à l’état primordial qui est aussi celui de l’enfance.  
C’est ce qui permet aux contes d’êtres universels. L’histoire se révèle sous nos yeux car la peinture est un langage. 

C’est en regardant ses œuvres que tout un chacun trouve matière à correspondances, à narrations et à rêveries exponentielles. Sa peinture est sans fin, elle s’accorde avec l’infini de notre imagination.

Ce qui se raconte dans chacune des pièces de Corinne Jullien est une représentation composée de strates comme un mille feuilles. En extrapolant, ses œuvres peuvent s’apparenter au test de Rorschach, elles sollicitent la sensibilité et l’inconscient du visiteur.

L’interprétation de ses toiles et des œuvres sur papier en révèle plus sur le regardeur qui les commente que sur la peintre elle-même.  

De ses peintures émergent des éléments grossis ou réduits comme nous les fournissent les rêves ou les fantasmes. Des rencontres ahurissantes se produisent. Le rêve est l’expression d’un désir, soit clair, soit dissimulé. Désirs de fuite, désir d’échapper à un piège, désir de rencontre. Nos désirs masqués se situent à la limite de la figuration et travaillent notre mémoire, nos souvenirs. Souvenirs réels ou faux souvenirs, l’esprit reconstruit le passé, l’imagine parfois.

Le travail de Corinne Jullien, y compris dans les titres de ses œuvres, exprime des ambivalences : une lutte entre le bien et le mal, entre la cruauté et une impression enfantine et joyeuse, entre le presque figuratif et le presque abstrait. C’est une pulsion de création, comme si la peinture était la vie, mais une vie plus prégnante et plus intrépide que l’autre.


Extrait du texte de Laurent Quénéhen, critique d'art, commissaire d'exposition, 

             écrit à l'occasion de l'exposition Figure augmentée, galerie Le Trapèze. 2024.


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                      Le HUBLOT du 16.05.2025
                      Le HUBLOT du 23.05.2025




25.4.25

Nadia TOUAMI du 02 au 16 mai 2025

Nadia Aksouh est née en 1974 à Paris. Suite à des études universitaires dans le domaine cinématographique, elle entame une carrière de monteuse pour la télévision. Et depuis plus de vingt ans, en parallèle, elle se consacre à la peinture, sous le nom de Nadia Touami. 

Après des essais dans différents domaines tels que l’aquarelle et la peinture à l’huile, elle trouve un médium approprié, afin de se créer un univers non figuratif. L’usage de la peinture blanche et de l’encre de chine sur papier kraft ou sur toile donne un caractère résolument graphique à son travail. 

Au lendemain d’une première exposition personnelle en 2003 à la Galerie Mireille Batut d’Haussy à Paris, Nadia Touami participe à diverses expositions collectives et individuelles. Depuis 2004, elle expose régulièrement au Salon des Réalités Nouvelles et obtient le prix Marin en 2007 et 2014. 


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                      Le HUBLOT du 02.05.2025
                      Le HUBLOT du 09.05.2025












12.4.25

Delphine MONNEREAU du 18 avril au 02 mai 2025

 « You’re wearing a mask / You look better that way » *

 On ne cache pas son visage derrière un masque, on le réduit à son essence : le regard. Nous regardons à travers le masque mais lui-même, une fois posé sur une table ou accroché au mur, ne cesse jamais de nous observer. C’est alors qu’apparait, de manière paradoxale, le vrai visage du masque. Celui de notre étrangeté.   

 

La peau n’est plus que matière, minéraux, terre et verre réunis par la fusion du feu. L’humain, enfin, se soude à la véritable nature du monde, l’épouse, devenant à son tour sédiment, coquille, carapace, moulage laissé par la lave.  

 

L’être humain masqué se souvient de lui-même. Souvenir confus, comme rêvé, d’ancêtres face à leur peur primitive, conjurée par le Rite. Ancêtres encore en nous, par la trace de leurs mains sur la paroi des grottes, par la peinture de leurs visages – tout ce qui pourra les aider à affirmer leur existence face aux éléments que manipulent des divinités hostiles, dont il faut se protéger par des leurres, des mythes, des masques grimaçants. Les aurochs et les tigres ne s’attaqueront pas aux hommes masqués, aux hommes désormais symboliques, qui bientôt s’affubleront des masques d’animaux et gagnerons, du moins le croyaient-ils, le combat de l’animalité. 

 

Masque masquant.  

Masque révélant. 

Masque démasquant. 

 

« You’re wearing a mask / Wich mask are you ? »


*Iggy Pop (Mask)

 

Milan Dargent (Extrait)






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                      Le HUBLOT du 18.04.2025


28.3.25

Laure DJOURADO du 04 au 18 avril 2025

Inspirée de photos personnelles et de documents d’archives empruntés à la presse, à l’histoire de l’art et de l'architecture, Laure Djourado recompose une réalité-fictive en laissant une place à l’arbitraire. 

« Laure Djourado explore le contour de nos postures et de nos impostures, les jeux de rôle, les jeux de regards, les jeux de miroir jusqu’à questionner notre besoin de validation, notre narcissisme. Elle fracture les séquences de l’été pour nous donner à voir tout ce qui les compose ou les décompose.

L’époque regorge de nouveaux Narcisses, intimité offerte et selfies à la pelle, mise en scène de nos vies et poison de la comparaison. Laure interroge la façon dont on se dévoile, la conscience du regard de l’autre, la tyrannie de l’apparence. Elle met en abyme les regards croisés, personnifie les objets qui deviennent des acteurs ou des spectateurs. Depuis toujours, elle est fascinée par l’impudeur affichée au bord des piscines, sur les plages, dans la langueur du sud. Elle observe les corps dans la lumière de l’été, le bleu miroitant des piscines, l’azur éclatant des ciels de la Riviera, les reflets scintillants de l’eau, la clarté éblouissante.

Derrière les façades, il y a les peaux nues et sensuelles, offertes, les corps qui prennent la pause et le soleil, s’exposent, les nageurs qui se prétendent indifférents et libres. Irrévérencieuse, l’artiste se joue des codes classiques et n’aime rien tant que les surfaces, les lignes, la géométrie, rémanence heureuse de sa formation d’architecte. Elle nous offre ainsi un miroir façon période bleue. Le bleu qui déshabille, qui écrase tout comme la chaleur d’été, couleur barbare pour les Romains, monochrome opulent pour les peintres modernes, promesse de beauté nécessaire à l’humanité. »

Elisabeth Cadoche


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Laure DJOURADO participera à l'exposition collective 
AMOURS VI galerie Espace temps  98 rue Quincampoix 75003
 du 09 au 13 avril 2025

Le HUBLOT du 04.04.2025
Le HUBLOT du 11.04.2025