Voilà plus de vingt ans que Guillaume Lavigne peint et grave. Des formes et des volumes. Des êtres et leurs enveloppes. Des visions denses, très personnelles. À l’huile et à la gouache. À l’eau-forte et à l’aquatinte. Sur le papier et sur la plaque de métal. Au pinceau et à la pointe sèche. Vingt ans que, comme des dons chuchotés, l’artiste nous offre ses épiphanies.
Sur un mur de l’atelier, dans la lumière d’un après-midi de janvier sont réunis les realia du peintre, sept petites toiles qui sont les dernières nées de ses œuvres. Pinceaux dans un pot, brosses et tubes isolés sur un fond troublant. Peinture dans la peinture, peinture de la peinture. Autoportrait du peintre réfracté en ses outils et en sa création.
Ces toiles intimes, au plus près de lui, de son quotidien et de son métier, de son être et de ses rêves, de ses certitudes et de ses recherches, on les attendait. Depuis longtemps on attendait de faire leur connaissance. Elles ont la gravité des œuvres essentielles. On y sent l’artiste à l’aise. Son regard posé sur son quotidien atteint à une intensité nouvelle. En fixant les quelques objets comptés qui le relient le mieux au monde, il ne manque pas de se livrer. Ces pinceaux au garde-à-vous, ce tube de peinture écrasé par un pouce qui ne doit pas être loin, ces brosses plus ou moins lourdes et plus ou moins soyeuses magiquement épinglées sur le vide, autant de révélations. De l’intimité que l’artiste entretient avec la création.
Les épiphanies de Guillaume Lavigne (extrait) / Vincent Simonet
Son Instagram là
Son HUBLOT du 12.07.2024