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Pascale CONSIGNY le 06 septembre 2019


C’est le caractère solide et immédiat de la peinture qui motive Pascale Consigny à peindre plutôt que d’utiliser les photos et les films qu’elle réalise et dont elle tire les captures d’écran comme sujet de peinture, qui reste pour elle le meilleur moyen de transmettre la mémoire d’un événement, d’une situation. 
« J’aime le rapport direct qu’entretient la peinture avec le spectateur, direct et la plupart du temps, gratuit. L’action que mène le Hublot d’Ivry m’enthousiasme pour cela. Elle permet une relation directe entre une œuvre et un simple passant curieux. 
Le hublot donnant sur une place qui ressemble à une cour d’école ou un terrain de jeux, c’est aux enfants que j’ai vu jouer sur cette place que j’ai eu envie de m’adresser. » 
Pour que son adresse aux passants soit entière, Pascale Consigny a choisi, non pas d’exposer une œuvre existante, mais de créer une œuvre spécialement pour le Hublot, à la dimension du Hublot, « sur-mesure ». 
« Le « sur-mesure » appartient au luxe, et je voulais que notre échange soit de l’ordre du luxe »
Ce grand dessin, réalisé spécialement à la taille du hublot représente d’autres enfants qu’elle a rencontrés en Jordanie et photographiés munie d’un accord gouvernemental de photographier dans la rue. 
Elle a voulu faire écho à la ville d’Ivry dont les panneaux d’entrée affichent que c’est une ville jumelée et messagère de la Paix : « J’ai eu envie moi aussi de créer un jumelage entre les enfants de la place Voltaire à Ivry sur Seine et ceux du quartier de Al Muqabalein à Amman. Ces enfants subissent la folie des adultes, aussi bien sur le plan religieux que sur le plan politique, et sont coincés dans une situation invivable. Malgré cela, ils sont heureux, drôles, ils ont eu envie d’échanger avec moi, de jouer le temps d’une soirée. 
Ils font partie des 2 200 000 palestiniens réfugiés en Jordanie dont la moitié a moins de 15 ans. Sur les photos que j’ai choisies pour peindre ces enfants, ils semblent nous dire :
« Et maintenant qu’est ce qu’on fait ? » 




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                        Son Hublot du soir